PATRAS - 1999
Patra, Patras, Patrai, Patrae
Vestiges préhistoriques
Deux constructions associées à de la céramique préhistorique (rue Haghias Kyriakis, Kato Sychéna, secteur Nord de la ville) ; un puissant mur en moellons liés à l'argile (larg. 1,20 m, rue Prokopiou, secteur Nord de la ville). Sur le plateau de Pagona, où l'existence d'un important établissement de l'Âge du Bronze était déjà connue, on a mis au jour des restes de murs et de la céramique de l'HR (terrain Vassilakopoulou, extrémité Sud-Ouest du plateau).
Vestiges historiques
Bâtiments publics. — Poursuite des travaux d'aménagement du pont romain, rue Arétha (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 825) ; les nettoyages ont mis au jour plusieurs blocs de remploi incorporés dans la construction des murs de soutènement du monument, notamment une colonne sans cannelures portant une inscription métrique4 en l'honneur d'un certain Artémisios qui avait construit à ses frais le premier pont (IIe-IIIe s. apr. J.-C.) ; l'inscription nous apprend aussi que le pont unissait Patras et Messatis, l'un des villages qui, avec Aroé et Antheia, constituèrent la ville de Patras ; Messatis correspond donc à l'actuelle Voudéni ou Skioessa et non à Pétroto, comme on le croyait ; une autre information donnée par l'inscription est que le fleuve n'était pas le Meilichos mais le Kallinaos.
À Zarouchléika (extrémité Sud de la ville), on a exploré un édifice monumental (12,70 x 12,20 m) d'époque romaine, probablement funéraire, de construction soignée, conservé sur 2,50 à 3,40 m de haut ; il renfermait une exèdre (podium) rectangulaire (5,80 x 5,50 m) pourvue de degrés du côté Ouest et d'une colonne sans cannelures sur les quatre côtés. À l'intérieur du bâtiment, on a aussi découvert deux couvercles de sarcophages à pignon, dont l'un (en marbre attique) portait un décor en relief ; à l'extérieur du bâtiment ont été repérées deux tombes à tuiles.
Parmi les autres bâtiments à caractère sans doute public, on retiendra : un bain romain, dont on a dégagé les hypocaustes et deux citernes, rue Boukaouri 101 ; – un édifice monumental d'époque romaine, sans doute un nymphée, rue Boukaouri 82.
Rues. — Un segment de rue d'époque romaine, orientée Nord-Sud (larg. 4,20 m), munie d'une canalisation voûtée et bordée par des maisons, dont certaines à pavement de mosaïque, angle des rues Londou et Karatza (terrain Rogdaki) ; – une rue en cailloutis, d'époque romaine, orientée Nord-Sud, munie d'un égout central voûté et bordée à l'Est par deux bâtiments ; à l'intérieur d'un égout qui passait entre ces deux bâtiments on a trouvé un trésor de 129 monnaies dont une en argent et le reste de bronze, rue Sissini (terrain Bourdanioti) ; – les vestiges d'une rue orientée Nord-Sud, rue Charalambi (terrain Polychronopoulou) ; – une rue pavée d'époque romaine (Nord-Sud), conservée sur 22,50 m de long, qui reliait sans doute Patras à Dymè, rue Korytsas (terrain de Skayopoulio Orfanotrofeio) ; – deux segments de rues pavées d'époque romaine orientées Est-Ouest ; la première (larg. 5,50 m) conserve des traces de roues de chars, la seconde semble conduire vers la mer, rue Korinthou.
Maisons et autres constructions. — Un bâtiment de plusieurs pièces présentant au moins trois états (l'un hellénistique, les deux autres d'époque romaine), avec des citernes et un petit four qui suggère une industrie domestique, rue Erenstrole (terrain Kalentzoti-Kipourgou) ; – une maison d'époque romaine dont il subsiste trois pièces, l'une pavée d'une mosaïque à motifs géométriques et floraux ; – un important bâtiment d'époque romaine dont seule une pièce d'étage est conservée, rue Roufou (terrain Karytinou) ; – une maison à atrium avec citerne, rue Haghiou Dimitriou (terrain Vamvaka) ; – les vestiges d'une autre maison à atrium avec citerne comportant en outre une pièce à pavement de mosaïque, rue Gounari (terrain Rizopoulou) ; – un mur en grand appareil ayant conservé un degré de sa crépis et, à son extrémité Est, un bloc portant une base de colonne (diam. 0,51 m) ; de part et d'autre du mur, on a trouvé une colonne sans cannelures et plusieurs blocs en marbre provenant de l'entablement du bâtiment ; un peu plus au Nord, une plaque de marbre inscrite, TECTOR / NOMINE, angle des rues Korinthou et Sachtouri ; – un puissant mur de soutènement orienté Nord-Sud, conservé sur 1,85 m de haut mais de largeur inconnue, angle des rues Miniati et Haghiou Georgiou (terrain Samothrakiti) ; – une citerne d'époque romaine appartenant sans doute à un complexe rural déjà connu dans ce secteur, rue Lémessou ; – un four de la même époque, Anô Bozaïtika (terrain Xenou).
Nécropole Nord. — Les vestiges d'un péribole et d'un monument funéraires ont été explorés, rue Karaïskaki (terrain Païkou-Bouyoukou).
Nécropole Sud. — Une cinquantaine de tombes, dont 15 d'époque hellénistique et 34 d'époque romaine, ont été découvertes de part et d'autre d'une rue pavée (Nord-Sud) qui reliait sans doute Patras à Dymè ; parmi elles, plusieurs incinérations, rue Korytsas (terrain de Skayopoulio Orfanotrofeio) . À cette même nécropole appartient un groupe de cinq tombes, dont quatre construites et une à tuiles, entourées par un péribole, rue Koumanioti 29-31.
Nécropole Sud-Ouest. — Quarante-neuf tombes à tuiles d'époque romaine, disposées en couches successives, ont été mises au jour à l'angle des rues Koumanioti et A. Photila ; la plupart d'entre elles contenaient du mobilier : 55 vases en terre cuite, 21 vases en verre, 11 monnaies en bronze, une en argent et une danaké en or.
Autres tombes et nécropoles. — Douze tombes d'époque romaine (une à ciste, les autres à tuiles) sans mobilier, ne peuvent être rattachées à aucune des nécropoles connues de la ville et appartiennent sans doute à une ferme déjà repérée dans la région, rue Marouda, Exo Agyia Patron, secteur Nord de la ville ; – trois tombes à tuiles dont l'une contenait une obole en argent de Kleitor datant de 362-300 av. J.-C., rue Korydalléos , extrémité Nord de la ville.
Vestiges byzantins
Parmi les découvertes de la 6e Éphorie des antiqutiés byzantines on retiendra : – un bâtiment du IVe-Ve s. dont une pièce était pavée d'une mosaïque à motifs géométriques ; 30 monnaies en bronze ont été trouvées sur ce sol et 17 autres, de la même époque, dans le remblai, angle des rues Erenstrole et Nikita ; – une construction rectangulaire (2,15 x 1,75 m, prof. 1,23 m) dont les murs sont enduits de mortier hydraulique (citerne ou pressoir), rue Korinthou 224 ; – une puissante construction (larg. murs 1,30 ; haut. cons. 3,40, prof, fondations 1,20 m) de plan semi-circulaire, faite de plusieurs assises de briques et de moellons, avec sol pavé de petites plaques de terre cuite, et appartenant sans doute à un état de la citadelle (kastro), rue Karpénissiou 12 ; – un segment de rue empierrée, orientée NO-SE ; la fouille a livré de la céramique byzantine, notamment un fragment de bol à glaçure et décor peint, ainsi que sept monnaies de bronze pour la plupart vénitiennes, rue Karpénissiou 13.
Parmi les découvertes de la VIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques datant de l'époque byzantine, on signale : – les vestiges d'un vaste bâtiment d'époque byzantine, doté d'un seuil imposant et incorporant de nombreux remplois, rue 6e Syntagmatos 10 ; – un groupe de cinq tombes à tuiles d'époque chrétienne, angle des rues Damiri et R. Koch.
(4) Cf. M. PÉTROPOULOS, «H αρχαία Μεσάτις της Πάτρας », dans Πρακτικά του ΣΤ' Διεθνούς Συνεδρίου Πελοποννησιακών Σπουδών. Τρίπολις 24-29 Σεπτεμβρίου 2000 (2001-2002), p. 399-422.Légende graphique :
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