PATRAS - 1987
Patra, Patras, Patrai, Patrae
La VIe ΕΠΚΑ rend compte dans l'ArchDelt 42 (1987) [1992], Β'1, p. 137-151, des 68 fouilles effectuées en 1987. Nous en résumons ici les résultats les plus intéressants :
Vestiges mycéniens
Les premiers vestiges mycéniens mis au jour à Pagôna sont constitués de pièces dont les murs en pierre et argile suivent l'inclinaison de la pente ; on y a découvert un foyer et un pithos funéraire où était enseveli un enfant (rue Pagônas). Une autre partie de l'habitat mycénien est signalé rue Chryssovitsiou.
Constructions hellénistiques et impériales
Dans le secteur de l'hippodrome impérial, on a dégagé quatre portiques (rue Héphaistou). Le grand édifice romain, partiellement mis au jour à l'angle des rues Panachaïdos Athinas et Boukaouri (fig. 3), qui était longé par une rue et dont une pièce était pavée d'une mosaïque, était vraisemblablement un bâtiment public. Trois pièces fouillées rue V. Rouphou — dont l'une entièrement pavée d'une mosaïque à décor géométrique — appartenaient à un grand bâtiment public avec étage.
Des vestiges hellénistiques bordaient rue G. Rouphou une rue antique ; dans l'une de ses phases architecturales, le bâtiment occidental comprenait des thermes.
Des vestiges de maisons romaines ont été dégagés sur plusieurs terrains : une salle oblongue aux murs en opus mixtum (parodos 6ou Syntagmatos) ; un mur en opus mixtum à proximité d'un foyer circulaire (angle des rues Papaphlessa, Hypsilandou et Kalamogdarti) ; l'atrium d'une grande maison du Bas-Empire, avec une base de statue au centre (fig. 4) (rue Aktis Dymèôn) ; deux autres atriums comprenant une citerne — dont l'une avec abside semi-circulaire — (parodos des rues Aghiou Dimitriou et Votsari, angle des rues Tsamadou et I. Vlachou) ; une pièce pavée d'une mosaïque à décor géométrique et végétal (angle des rues G. Rouphou et Boukaouri) ; cinq pièces aux murs en opus testaceum (rue Tsamadou).
Ateliers
On signale la découverte de nombreux vestiges d'installations artisanales : un four de potier (rue Daniélidos) ; un atelier avec pithos et citerne (rue Gounari), un four de potier proche d'une installation thermale (rue Ileias), datant de l'époque impériale ; trois pièces de service et une citerne faisant partie d'un atelier (rue Messatidos), un atelier avec citerne (rue Zakynthou), un pressoir (?) (rue Phrantzi), tous trois du Bas-Empire.
Rues
Des tronçons de rues mis au jour en plusieurs points de la ville, nous retiendrons une rue romaine dallée de calcaire, avec traces de remaniements ultérieurs, orientée Est-Ouest (rue A. Hypsilandou) et un nouveau segment d'une rue déjà connue, avec chaussée de gravier et égout voûté, orientée Nord-Sud (rue Erenstrôle).
Installations hydrauliques
Dans le quartier d'Aroï-Samakia, on a mis au jour un tronçon d'aqueduc maçonné du Bas-Empire (rue Dionysou). On signale la découverte de deux canalisations parallèles, d'époque impériale, à l'angle des rues Ghermanou et Palaiologou, et celle d'un canal d'irrigation de la fin de l'époque byzantine rue Lémessou.
Installations rurales
On a dégagé à Exô Aghuia les vestiges d'une villa datant de la fin de l'époque impériale ou de l'époque byzantine.
Nécropoles
1) Nécropole Nord-Ouest. — Plusieurs tombes datant d'entre le début de l'époque hellénistique et la fin de l'époque impériale ont été fouillées à l'angle des rues Képhallinias et Thermopylôn : outre neuf tombes à ciste et à tuiles et un sarcophage monolithe, une chambre funéraire abritait trois urnes cinéraires encastrées dans les conques d'un de ses murs.
2) Nécropole Sud-Est. — On a dégagé à l'angle des rues Kalavrytôn et Vermiou, Kalavrytôn et Phokéas, Kalavrytôn et Ghiannopoulou, un enclos funéraire, dix tombes à ciste pillées et dix tombes à tuiles, pour la plupart sans offrandes, ainsi que quatre urnes cinéraires et une chambre funéraire de l'époque impériale. La lampe du IIe s. ap. J.-C. avec représentation de Triton et d'une Néréide illustrée fig. 1 provient d'une tombe à ciste (rue Kalavrytôn).
3) Nécropole Sud-Ouest. — La plupart des 29 tombes dégagées rue B. Rouphou étaient des tombes à tuiles ; les quelques tombes du niveau inférieur étaient creusées dans le rocher. À l'Ouest de l'allée funéraire à chaussée de gravier, trois chambres funéraires rectangulaires avaient une façade ornée d'une moulure en briques (rue Haghiôn Saranda) ; on a fouillé de nombreuses tombes à ciste et à tuiles, et des vases funéraires d'époque impériale, ainsi que des tombes en fosse hellénistiques, la plupart dotées d'un riche mobilier. Dans la paroi Nord de l'une des tombes à ciste, trois conques abritaient des urnes cinéraires (fig. 2). On signale à l'angle des rues Koumaniôti et A. Phôtila la découverte de 171 tombes à tuiles et une tombe à ciste, ainsi que 23 sépultures en jarre, d'époque impériale. Vingt-huit tombes à ciste d'époque chrétienne ont été dégagées rue A. Phôtila.
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