PAROS - 1982
Technische Universität München (TUM) (Université technique de Munich)
Deutsches Archäologisches Institut (DAI) (Institut archéologique allemand)
Ag. Charalampos
Travaux de l'Université technique de Munich. — Les recherches sur les monuments antiques de Paros ont été poursuivies en 1982 par
, , M. Schuller et K. Schnieringer.1) Temples A et B. — On a pu attribuer aux deux temples de l'acropole toutes les arcades de la basilique de Katapoliani et de la chapelle Saint-Nicolas, taillés dans des blocs monolithiques qui ont conservé par endroits leurs trous de scellements primitifs (fig. 122). Les uns sont des orthostates du temple A, les autres des blocs d'antes du temple B.
2) Sanctuaire d'Apollon Délien. — M. Schuller a achevé l'étude et la restitution du temple d'Artémis, donnant ainsi une image complète de l'édifice et de ses abords (fig. 123). Le temple, qui date des années 490- 480 av. J.-C, est le plus ancien temple dorique canonique des Cyclades. Devant sa façade Est il faut restituer un autel à deux degrés et murs latéraux, dont on a retrouvé les fondations et quelques éléments d'élévation. La façade Ouest, appuyée sur une puissante fondation en gneiss, faisait saillie en dehors du mur de péribole, et elle était entourée d'une terrasse d'environ 3 m de haut. Deux escaliers directement accolés au mur de soutènement du péribole, au Nord et au Sud, complétaient la terrasse, d'où la vue embrassait l'île de Délos, étroitement liée au sanctuaire par le culte. Les murs de la terrasse étaient couronnés par une corniche en marbre, au-dessus de laquelle il faut restituer une balustrade d'orthostates. Une ouverture dans le mur de péribole permettait de passer directement de la terrasse au sanctuaire. Le temple et la terrasse doivent être plus récents que le mur de péribole, puisque celui-ci fut percé et partiellement recouvert par les fondations des longs côtés du temple.
3) Théâtre. — On a examiné les onze sièges de la proédrie qui forment la banquette supérieure du synthronon dans la basilique justinienne de Katapoliani (fig. 124). Les sièges d'angle du théâtre ont naturellement été réutilisés aux extrémités du synthronon. Les fresques peintes sur les dossiers se sont en partie décollées lors d'un tremblement de terre, peut-être celui de 1733. On a ainsi pu constater que le trône épiscopal avait été considérablement remanié et que le synthronon tout entier n'était pas dans son état original : probablement avait-il été fait, à l'origine, pour la basilique du Ve siècle mise en évidence par sous la basilique justinienne.
4) « Édifice absidal » et bouleutérion. — Sur la côte Nord de la baie de Paroikia on a découvert un édifice de plus de 23 m de long sur 8,40 m de large, avec deux murs épais qui s'enfoncent à plus de 6 m dans la falaise. Son extrémité Ouest est constituée par une abside qui présente, à 2,30 m du sol, une manière d'exèdre faite de neuf éléments de gradins hellénistiques (fig. 125). Leur diamètre (entre 5 et 14 m) et le traitement de leur partie postérieure indiquent qu'ils proviennent d'un bâtiment couvert, bouleutérion, odéon ou auditorium de gymnase. La fonction de l'« édifice absidal » lui-même, vraisemblablement d'époque tardive, n'a pu être encore déterminée.
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