AMORGOS. - Minoa - 1983
Minoa
Fouilles de la Société archéologique. — Sur le site de Minoa
a poursuivi, en 1983, l'exploration de la ville basse et celle du mur d'enceinte de l'acropole.1) Ville basse. — La fouille a porté sur trois secteurs.
Au Sud du temple on a découvert le péribole, qui a été dégagé sur 11,20 m de long. La fouille a produit de nombreux éléments d'architecture épars ou remployés, des fragments sculptés, de la céramique qui s'échelonne entre le Géométrique et l'Antiquité tardive, quelques fragments d'inscriptions dont l'un appartient au texte sur l'υποθήκη 'Ροδίων trouvé en 1981 (v. BCH 106 [1982] Chron., p. 607), et une monnaie de Gallien (260-268 ap. J.-C.).
A l'Ouest de l'édifice Δ 1, où l'on a découvert des vestiges de constructions appartenant à plusieurs phases, le matériel céramique et numismatique est aussi abondant et intéressant. On signale notamment deux monnaies de Claude II le Gothique (268-270 ap. J.-C.).
Au Nord-Ouest du temple et de l'édifice Δ 1 on a continué de fouiller plusieurs des constructions au sol surbaissé et l'on en a découvert une nouvelle (B 7) qui contenait un grand nombre de poids de métier à tisser. Plusieurs faits confirment que ces bâtiments étaient bien des ateliers : canalisations taillées dans le rocher, puisards, moules pour la fabrication de bols à reliefs, déchets de fonte, etc. La fouille du puits repéré dans l'édifice Δ 2 a produit une abondante céramique hellénistique ainsi que des fragments de vases attiques à vernis noir de la fin de l'époque classique, des fragments de vases à engobe rouge brillant et décor plastique figuré (Aphrodite Anadyomène, etc.), des lampes, des unguentaria et autres objets. Parmi les figurines en terre cuite, on retiendra une tête d'homme barbu (fig. 157), qui semble être un modèle pour la fonte d'une statue en bronze.
2) Acropole. — Deux sondages contre le parement intérieur du « mur de clôture » qui entoure la ville haute ont révélé que celui-ci était un mur d'enceinte, datable, d'après son appareil et la céramique associée, de l'époque géométrique (fig. 158). Fondé sur le rocher, il mesure 0,90 m d'épaisseur moyenne et est conservé sur 3,40 m de haut. On l'a nettoyé sur une quarantaine de mètres. Ergon 1983 (1984), p. 80-83.
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