ÉRÉTRIE - 1984

Des résultats des huit fouilles menées en 1984 par la 11^e Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques, publiés dans l'ArchDelt 39 (1984) [1989], Chron., p. 116-119, nous retiendrons les découvertes suivantes :

— à côté du sanctuaire d'Isis et à proximité du Gymnase et des Murs Sud, un bâtiment datant de l'époque hellénistique, plusieurs fois remanié, appartenait vraisemblablement au sanctuaire ; deux des petites pièces qui entouraient la cour, recouvertes d'une couche de terre brûlée, abritaient probablement des activités artisanales. Il reposait sur des vestiges d'époque classique. Une rue dallée, orientée Nord-Sud et bordée à l'Ouest par une autre construction, longeait le bâtiment à l'Ouest ; elle passait devant l'Iseion. Sur le même terrain, on a dégagé un autre bâtiment, avec cour et puits, du III^e-II^e s. av. J.-C. (parcelle 264) ;

— une maison hellénistique, avec cour traversée par des canalisations (parcelle 673) ; une autre maison, de la basse époque hellénistique, à proximité d'une rue Est-Ouest, a été partiellement fouillée dans la partie Sud de la ville antique (angle des rues A. Eratônymou et Papanikoli) ; sous la grande maison hellénistique de la parcelle 243-244 (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 809), on a dégagé les vestiges de tombes (?) et ceux d'un atelier;

— deux murs en petites pierres, entre lesquels s'étendait un sol en terre battue recouvrant un dallage, pourraient appartenir aux installations portuaires hellénistiques (angle des rues Kanari et Amarysias Artémidos) ;

— on a effectué une seconde campagne de fouilles dans la nécropole découverte dans le terrain Stefanoudakis, en usage de l'époque hellénistique à l'époque impériale : parmi le matériel recueilli dans les deux enclos funéraires et les dix tombes hellénistiques et romaines, de types variés, citons une stèle portant l'inscription ΠΙΘΑΝΟΝ / Κερδω/νος ΧΡΗΣΤΗ, et les restes d'une couronne de feuilles d'or.

Pour une liste des sites archéologiques situés en bord de mer et fouillés en majorité pendant la dernière décennie, de la colline Skliros à l'extrémité occidentale d'Amarynthos (Malakonda, Seïmen Mnéma, torrent d'Érétrie, Érétrie, îlot d'Haghia Triada, Haghia Triada, Magoula), on peut se reporter à l'ouvrage de E. Kambouroglou, Ερέτρια· παλαιογεωγραφική χαι γεωμορφολογική εξέλιξη κατά το ολόκαινο, σχέση φυσικού περιβάλλοντος και αρχαίων οικισμών (1989) : le niveau marin aurait monté d'environ 2 m depuis le VIII^e s. av. J.-C.