ARGOS - 2000
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Période byzantine - Protobyzantine - Médiobyzantine - Tardobyzantine
Argos
En 1996, le Service archéologique a effectué trois fouilles d'urgence, dont les résultats sont présentés dans AD 51 (1996) [2001] Β'1, p. 19-22 [E. Pappi] et 180-181 [E. Bakourou, D. Charalambous, E. Pantou].
1) Rues. — On a recoupé, dans le secteur Nord-Ouest de la ville (rue Perrouka), une rue hellénistique en cailloutis et un puits dont le remplissage a livré trois cratérisques archaïques de fabrication locale.
2) Constructions romaines et byzantines. — Une fouille dans le quartier Sud (rue Haghiou Konstantinou) a mis au jour des vestiges d'habitations de la fin de l'époque romaine et du début de la période byzantine, en grande partie détruits par des travaux de nivellement à l'époque byzantine.
Une autre fouille (rue Iakovou Manou) a révélé des vestiges dont la chronologie s'échelonne entre l'époque romaine et la période post-byzantine, notamment :
– le premier four paléochrétien (fin du VIe-début du VIIe s.) découvert sur le site ; utilisé non seulement pour la cuisson de céramique, mais aussi d'autres objets en argile, il a livré des tessons d'amphores (types LR1, LR2, LR45), des lampes (imitations de types d'Afrique du Nord et de Sicile et de lampes attiques des IVe-Ve s.) et des moules de lampes portant la marque (une clé) de l'atelier ;
– une petite église des VIIIe-IXe s., devenue plus tard église cimétériale, et dix-huit tombes (pour la plupart à tuiles) de la première nécropole mésobyzantine (XIIe-XIIIe s.) attestée à Argos.
Un deuxième four céramique, deux murs appartenant à deux grands bâtiments paléochrétiens déjà partiellement mis au jour dans des terrains avoisinants et des constructions romaines peut-être encore en fonction à cette époque ont été fouillés dans le quartier Sud-Est (rue Séféri).
3) Nécropole Nord. — Six tombes géométriques (dont une amphore GR richement décorée) et hellénistiques ont été exhumées rue Irakléous à l'Ouest d'une rue hellénistique ; on note qu'une tombe à ciste construite au GR a été remployée à l'époque hellénistique.
4) Autres tombes. — Une fouille dans le quartier Nord-Ouest (rue Perrouka) a révélé sept tombes PG et géométriques (à ciste et en jarre) qui bordaient peut-être une rue recouverte par la chaussée d'époque hellénistique évoquée supra, et trois tombes hellénistico-romaines. On signale aussi la découverte d'une tombe géométrique rue Séféri.
Parmi les quelque quarante fouilles d'urgence effectuées en 1997 (v. déjà BCH 122 [1998] Chron., p. 758), l'une a recoupé, à 300 m au Sud-Ouest de l'agora et 50 m au Nord-Ouest du rempart hellénistique (terrain Koligliati), des vestiges dont la chronologie s'échelonne entre l'époque classique et la période byzantine, ainsi que des tombes géométriques richement dotées. La plus grande partie du terrain était traversée par une rue NO-SE qui menait vers la porte de Lerne et demeura en service au moins de l'époque hellénistique jusqu'au Bas-Empire. Le matériel des couches sous-jacentes à la chaussée tardo-hellénistique est constitué pour l'essentiel de céramique locale ; il s'agit apparemment de rebuts d'ateliers qui furent aménagés en remblai au tournant des IIe s. et Ier s. av. J.-C. Ε' ΕλλΚερ, p. 387-392 [E. Kolia].
L'année 2000 a vu une découverte notable (rue Korinthou) : celle de deux coffres en pierre fermés par un bloc de calcaire, alignés selon un axe Est-Ouest, et dont l'un contenait une soixantaine de plaques de bronze et deux plaques de plomb inscrites en alphabet argien. Il s'agit apparemment de textes officiels, qui traitent de gestion de fonds à partir d'une source publique puisque sont mentionnés des éponymes d'Argos désignés par leur nom, leur phratrie, leur lieu d'origine, leur fonction ou leur magistrature (artynai et Quatre-Vingts). Les données chiffrées sont transcrites selon le système acrophonique. L'originalité de la trouvaille et l'alignement des deux coffres suggèrent la proximité éventuelle d'un sanctuaire. L'étude des documents, qu'un premier examen permet de dater du tout début de l'époque classique, fournira de précieuses informations sur le système politique et administratif d'Argos après les réformes démocratiques qui suivirent la défaite de Sépeia (ca 494 av. J.-C). Corpus 24 (2001), p. 7 ; presse, 24-26.10.00, surtout Το Βήμα, 24.10.00 ; Βραδυνή, 25.10.00 ; Νέα Ελλάδα, 26.10.00.
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