AlGION - 1997

En 1997, le Service archéologique a réalisé des fouilles d'urgence que nous résumons ci-dessous, en renvoyant pour plus de détails aux rapports publiés dans AD 52 (1997) [2002] Β'1, p. 296-298 [A. Vordos] :

— Rue Solioti 17 (terrain D. Loutsopoulou) : tronçon du mur d'enceinte de la ville, construit en appareil orthogonal (long. cons. 15,10 ; larg. max. 1,07 ; prof, par rapport au niveau de la chaussée 1,10 m) . Il était orienté Est-Ouest et se prolongeait dans les propriétés voisines. Le mur, conservé sur 2 assises (haut. 1,05 m), reposait sur le sol vierge et présentait un décrochement de fondation de 0,15 m entre la 1^re et la 2^e assise. Les lits d'attente des blocs de la rangée supérieure portaient des trous d'entailles attestant l'existence d'une 3e assise au moins. Les rares tessons trouvés dans la fouille étaient datables du début de l'époque hellénistique.

— Rue Andronopoulou 24 (terrain Ν Théocharopoulou) : trois murs en opus testaceum appartenant à un grand édifice, sans doute public, du Haut-Empire. Ils étaient revêtus d'un enduit blanc. Parmi les objets recueillis dans la fouille, on signale un fragment de colonnette en marbre avec base, ainsi que des fragments de plaques en marbre.

— Rue Kléoménous Ikonomou 13 (terrain Z. Koulouri) : vestiges d'un bâtiment de la fin de l'époque hellénistique, restauré à l'époque romaine, dont trois pièces étaient conservées. Les murs restaurés d'époque romaine incluaient de nombreux éléments d'architecture hellénistiques en remploi (chapiteaux, tambours de colonnes, bases). Une stèle d'un grand intérêt était encastrée dans la surface d'un mur. La partie inférieure en est seule conservée. Il s'agit d'une liste des cités et des délégués qui avaient participé à une assemblée de la Ligue Achéenne à Aigion (pour un premier commentaire de ce texte, v. A. RlZAKIS, « Le collège des nomographes et le système de représentation dans le koinon achéen », in K. BURASELIS, K. ZOUMBOULAKIS [éds] , The Idea of European Community in History, II. Aspects of Connecting poleis and ethne in Ancient Greece [2003], p. 97-109). On avait déjà découvert d'autres stèles du même type au Nord de la ville, dans le quartier de la fabrique de papier. Elles devaient être dressées à l'origine dans des espaces publics ou dans le sanctuaire de Zeus Homarios ou Homagurios. La fouille a également livré des plaques votives en terre cuite représentant un héros cavalier (3 exemplaires intacts et d'autres fragmentaires).

— Rue Kolokotroni 16 (terrain A. Gotsopoulou) : deux pithoi funéraires, orientés Est-Ouest et très proches l'un de l'autre. Ils contenaient 2 skyphoi, 1 cruche et des fragments d'anneaux en bronze d'époque protogéométrique.

— Rues Grégoriou V 88 et I. Koutsochera (autrefois Dexamenis) : trois tombes à ciste, qui ont été partiellement détruites par une excavatrice. On y a recueilli trois amphores intactes, deux vases à parfum en verre, un miroir en bronze et de nombreux tessons d'époque hellénistique.

— Rue Strabonos 3-5 (terrain A. Gana) : tombe à ciste orientée Nord-Sud. Le cadavre était couché avec la tête au Nord ; le mobilier funéraire consistait en 2 amphores, 1 pyxide et 2 vases à parfum d'époque hellénistique.

— Rue Romanioli 9 (terrain K. Moulopouloii) : tombe à ciste, orientée Est-Ouest, et recouverte par trois dalles (deux de calcaire et une de poros) en remploi. La tombe contenait un squelette et des tessons d'époque romaine.