OLYMPIE - 1982
Diethnis olympiaki akadèmia
Fouilles de l'Institut allemand. — En 1982-83
a repris les fouilles dans le sanctuaire, au Sud et à l'Ouest du Léonidaion (fig. 41-42).A l'Ouest, le « bâtiment aux remplois », dont les murs sont parfois conservés sur plus de 2 m de haut, a été entièrement dégagé (fig. 42), ce qui a produit de nouveaux blocs du trésor de Sicyone : en tout 136 blocs remployés, qui viennent s'ajouter aux 195 déjà connus avant la découverte du bâtiment. Ce matériel ne permet cependant pas d'envisager une anastylose du trésor car, sur les quelque 390 blocs des murs, on n'en a encore retrouvé que 120, dont moins d'une quarantaine sont dans un état qui permette de les remonter. On observe que les blocs remployés dans les fondations sont souvent placés de chant, côte à côte, perpendiculairement aux parements. Le bâtiment incorpore en outre des matériaux provenant d'autres édifices, comme le Philippéion ou la palestre, et aussi de nombreux éléments de bases en calcaire dont un qui porte la dédicace d'un boxeur victorieux cité par Pausanias (VI, 16,5) : Άσάμων 'Ιππάρχου Ηλείος (fig. 43). Si l'on en juge par la céramique et surtout par un chapiteau de meneau chrétien recueilli dans la couche de destruction (fig. 44), le bâtiment aux remplois doit être sensiblement contemporain de l'église installée dans l'atelier de Phidias. Il demeura en usage pendant longtemps, au prix de nombreux remaniements internes.
Les recherches menées dans la zone située immédiatement au Sud du Léonidaion avaient pour but de vérifier si l'agora, que Pausanias ne mentionne pas directement, devait bien être localisée à cet endroit. Elles ont révélé que l'espace était demeuré vierge de toute construction, et même de tout monument honorifique, jusqu'au IIIe siècle ap. J.-C. L'état de construction tardif, dont on ne peut encore préciser la nature, est postérieur aux thermes du Léonidaion, qui datent du IIIe siècle ap. J.-C. De ceux-ci on n'a exploré que les aménagements extérieurs, au voisinage immédiat du monument.
Au Sud-Est il faut signaler la découverte d'un réservoir, dont il ne subsiste qu'un pilier réduit à ses fondations, en bordure de la rue Nord/Sud qui longeait le Léonidaion. Ce bassin était destiné à collecter l'eau de l'aqueduc qui traversait l'Altis, afin de réduire la pression dans les conduites et d'alimenter, au moyen d'une canalisation, les thermes du Sud-Ouest. De ce vaste complexe thermal on n'a pu fouiller que les aménagements extérieurs, au Nord. Devant le mur de façade à trois niches et porte axiale, on a partiellement mis au jour une piscine précédée d'une cour, le tout entouré sur trois côtés d'un promenoir vraisemblablement couvert (fig. 46). Tous les murs et les sols étaient revêtus d'un placage de marbre dont il subsiste suffisamment d'éléments pour qu'on puisse le restituer. Il semble que la construction de cet établissement ne soit pas postérieure au milieu du IIe siècle ap. J.-C. et qu'elle doive être mise en rapport avec la première transformation du Léonidaion à l'époque romaine.
Au Bouleutérion H. van de Löcht a poursuivi ses investigations. Des petits sondages à l'intérieur du portique ionique ont montré que la tranchée défensive creusée en 364 av. J.-C. (v. BCH 104 [1980], p. 611) ne s'y poursuivait pas, donc que le portique avait été construit avant cette date. Quant au terminus post quem, il est fourni par la présence, dans les fondations, de remplois provenant d'édifices qui, comme le temple de Zeus, furent endommagés lors du tremblement de terre de 373 av. J.-C.
Dans l'atelier de Phidias,
a redégagé les installations de fonderie qu'il y avait découvertes en 1954, afin d'en faire l'étude détaillée et de procéder à une série de prélèvements d'argile.Au musée enfin, fig. 45) ont en outre été identifiées comme étant des acrotères d'angle du même trésor.
, qui poursuit l'étude des statues en terre cuite, a pu reconnaître dans le groupe dit d'Athéna deux figures d'une gigantomachie (Athéna et un géant agenouillé), qui constituaient l'acrotère faîtier d'un trésor nouvellement reconstitué. Deux statues de Nikè (Légende graphique :
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localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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