ATHÈNES. – Fouilles du Métro - 1995

Panépistimiou. — En 1995 on a fouillé, à l'angle des rues Korai et Panépistimiou, soixante-deux tombes tardo-romaines (à tuiles pour la plupart) qui marquent la limite septentrionale de la nécropole Nord-Est (v. BCH 118 [1994] Chron., p. 702 ; 122 [1998] Chron., p. 723).
AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 36-39 [V. Orphanou].

Céramique. — En 1995, l'ouverture du puits d'aération rue Iacchou (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1124) a permis de fouiller quarante-neuf tombes, dont les seules qui ont pu être datées remontent à l'époque romaine, ainsi que deux tronçons d'un péribole doté de renforts qui délimitait la nécropole bordant la Voie sacrée. Parmi les trouvailles, on mentionne une stèle funéraire représentant une femme et sa servante avec l'inscription Ἠλέκτρα Ἐπαγαθοῦ Ἀλωπεκῆθεν χαῖρε Ἀρσινόη Ἑρμοκράτου ἐκ Πηλήκων, ainsi qu'un décret honorifique du III^e s. av. J.-C. voté par une association religieuse en l'honneur de l'intendante du sanctuaire de la Bonne Déesse.
AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 35 [I. Drakotou].

Théséion. — En 1995, on a découvert rue Iphestiôn les vestiges d'un atelier céramique du IV^e s. av. J.-C. (structure rectangulaire en argile, puits vraisemblablement destiné au stockage de l'argile, canalisations) et des tronçons de murs d'époque romaine.
Ibid., p. 36 [E. Ligouri-Tolia].

Rue Konstantinoupoléos. — La même année, on a mis au jour, dans un terrain situé au Sud de l'actuelle Iéra Odos, les fondations d'un bâtiment classique qui se trouvait à l'Ouest de la Voie sacrée ; les restes d'un péribole funéraire contemporain abritant la tombe d'un nouveau-né et une incinération ; quatre autres tombes à proximité. Parmi les offrandes, on mentionne deux lécythes (à vernis noir et à fond blanc), deux alabastres en pierre et une stèle funéraire inscrite Νικήρατος représentant un petit enfant (3^e quart du IV^e s. av. J.-C.).
Ibid, p. 39-40 [T. Kokkoliou].

Rue Chalkidikis et Iéra Odos. — Dans la région du dème de Lakiades, on a dégagé un tronçon de la Voie sacrée présentant sept états de chaussée (IV^e s. av. J.-C.-II^e s. ap. J.-C.), un segment du mur de rive Nord de la voie, une partie de la nécropole (utilisée surtout au IV^e s. av. J.-C.) qui la bordait au Nord et une partie d'un édifice tardo-romain au Sud-Ouest du mur de rive. Parmi le mobilier des quarante-trois tombes fouillées, on retiendra une amphore protoattique décorée de deux sphinges symétriques (sans doute utilisée comme sêma), un aryballe miniature en faïence à décor incisé, un sceau en pâte de verre orné de trois dauphins, une double hache en fer d'époque archaïque, une olpé qui renfermait un grand clou en fer et une tablette d'imprécation en plomb. Les couches profondes ont livré de la céramique HM, géométrique et archaïque.
Ibid., p. 40-42 [Ch. Stoupa].

Un rapport sur les fouilles de 1995 aux stations Haghios Ioannis Daphnis (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 726), Hôpital Évanghélismos (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1124; 122 [1998] Chron., p. 726), Jardin national - Rue Hérode Atticus^* (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1123 ; 122 [1998] Chron., p. 723), Rue Chalkidikis, Théséion^* et Voie sacrée (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1124) est publié par I. Drakotou, E. Hadzipouliou, E. Ligouri-Tolia, V. Orphanou et O. Zachariadou dans AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 29-42. Nous illustrons à la fig. 1 un des fours d'époque hellénistique mis au jour à la station Hôpital Évanghélismos, à la fig. 2 les peintures murales de la villa romaine partiellement dégagée à la station Jardin national - Rue Hérode Atticus^*, et à la fig. 3 un grand égout romain découvert au même endroit.
Les objets exposés dans les trois stations Hôpital Évanghélismos, Syntagma et Panépistimiou sont présentés dans Corpus 15 (2000), p. 52-63.

(*) Il s'agit en réalité de puits d'aération pour le Métro [O.D.]