RHAMNONTE - 1978

Fouilles de la Société archéologique. — A l'occasion du centenaire des fouilles, V. Pétrakos a dressé, dans l'ArchEph 1979, p. 1-81, le bilan des nouvelles recherches menées dans le sanctuaire de Némésis depuis 1975, en exposant plus particulièrement les résultats de la campagne de 1978 qui n'avaient pu être insérés dans les PraktArchEt de cette année-là. En 1981, il a fouillé dans le sanctuaire de Némésis, dans celui d'Amphiaraos et dans la forteresse.

1) Sanctuaire de Némésis. — Sur la terrasse des temples, un ancien sondage de Staïs a été poursuivi jusqu'au sol vierge, recoupant deux murs de soutènement Est/Ouest du V^e siècle av. J.-C, qui furent construits avant le grand analemma isodome pour lui servir de renforts intérieurs. Le remblai de la terrasse incorpore des éléments d'architecture, intentionnellement concassés, qui appartenaient à un édifice en pôros du VI^e ou du V^e siècle av. J.-C, tandis que la couche inférieure contient des tessons orientalisants et archaïques.

Parallèlement à la fouille on a remis en place, sur la frise du temple précédemment remontée (v. BCH 105 [1981], p. 776), le fronton Ouest, dont il subsiste le tympan (en quatre blocs), plusieurs éléments de corniches rampantes et presque toutes les simas. D'autre part quatre fragments inscrits, trouvés dans le temple de Némésis, ont été raccordés, au Musée épigraphique, à la fameuse stèle IG II² 2493 (location d'Hermos) jadis trouvée par Staïs à Sounion. Ce raccord prouve, d'après V. Pétrakos, que la stèle provient de Rhamnonte.

2) Sanctuaire d'Amphiaraos. — Un complément de fouille dans ce petit sanctuaire situé au Nord-Ouest de la forteresse a permis d'en préciser la forme architecturale. Plusieurs inscriptions y ont été découvertes, dont une du IV^e siècle av. J.-C, qui mentionne Amphiaraos et doit provenir d'un autel, et une stèle votive du III^e siècle ap. J.-C (fig. 14).

3) Forteresse. — Les investigations menées à l'intérieur du grand péribole, entre la tour ronde et le théâtre, ont montré que cet espace de 1200 m² environ était bien le gymnase du dème, connu par les inscriptions. On a remonté partiellement une de ses portes (fig. 15), tandis qu'un sondage mettait au jour, au milieu de cet espace, des niveaux d'occupation néolithique en place qui confirment l'ancienneté du site. Au Nord du gymnase on a repéré un édifice allongé, probablement une stoa qui servait de proskènion au théâtre. Un second édifice a été découvert à l'Est du premier, en même temps que des fragments d'un relief votif du IV^e siècle av. J.-C. apparemment consacré par les thesmothètes. Deux rues, des maisons et un puits à double embouchure ont également été mis au jour dans ce secteur. Ergon 1981 (1982), p. 40-42.