LARISSA - 1982
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Moyen - Bronze Récent
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Larissa, Larisa
a présenté dans la revue Politeia 6 (1982), p. 51-64, publiée à Athènes, les principales découvertes archéologiques faites dans la ville de Larissa au cours des dix dernières années. Nous retiendrons ici celles qui n'ont pas encore fait l'objet d'une mention dans la Chronique.
Habitat préhistorique. — Une fouille effectuée en 1977 sur le flanc Est de la colline d'Haghios Achilleios (terrain Fantanas) a recoupé, sur plusieurs mètres d'épaisseur, des dépôts stratifiés HA, HM et HR, auxquels se superposent des niveaux géométriques, archaïques et classiques.
Constructions. — A 200 m à l'Ouest du théâtre hellénistique, dont le koilon et le bâtiment de scène ont été partiellement dégagés (fig. 98 ; ν. BCH 102 [1978] Chron., p. 704 ; 107 [1983] Chron., p. 785), on a découvert deux rangs de gradins courbes en marbre blanc qui appartiennent à un stade ou un hippodrome hellénistique apparemment inachevé (fig. 99). Parmi les constructions découvertes en 1977-78 il faut signaler aussi des thermes romains à hypocaustes et baignoires (terrain Papapostolou), un atrium avec mosaïque du début du IIIe siècle av. J.-C. (terrain Philiou) et un autre d'époque romaine (terrain Sakellariou).
Rues. — La rue principale de la ville antique, d'orientation Nord/Sud, qui reliait le sanctuaire d'Apollon Kedrôos à l'acropole, a été recoupée en 1979 (terrain Hadjipouliou). De tracé ancien, elle fut, à l'époque d'Auguste, entièrement revêtue de marbre blanc — la chaussée et les bordures de trottoirs étant parfois taillées dans un même bloc. Plusieurs tronçons de rues secondaires avaient été mis au jour en 1977 (terrain Tambassoulis) et 1978 (terrain Mitsiou). Cette dernière fouille a notamment produit une coupe attique à figures rouges de l'atelier d'Euergidès (520-510 av. J.-C.) représentant un guerrier en train de mettre ses cnémides, avec l'inscription Ηίππαρχος καλός (fig. 100).
Inscriptions. — Parmi les stèles trouvées à proximité de l'emplacement du sanctuaire d'Apollon, nous avons déjà signalé dans la précédente Chronique (BCH 107 [1983], p. 785) celles du terrain Pantostopoulos, dont la fouille a fait l'objet d'un rapport paru entre-temps dans l'ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 191-192. fig. 101) et, sur un côté, l'épitaphe métrique suivante1 :
en présente trois autres dans l'article recensé. La première, trouvée en 1977 (terrain Koutsina), porte sur une face une représentation de guerrier en relief, qui date du milieu du ve siècle av. J.-C. (Ἀνδρ<ά>σιν Ἑλλήνων εν Τανάγρας πεδίῳ
Τεύχων, ] ὦ Θεότιμε, Μενύλλου παὶ, συνάριστος
Ἄτραγος εὐρύχωρου Θεσσαλία στέφανον
οὔ τι καταισχυΐνας πόλεως κλέος ἐνθ[άδε] κεῖ<σ>αι.
La seconde, trouvée en 1970, est un décret honorifique en faveur du Macédonien Chrysogonos, officier de Philippe V qui nous est connu par Polybe (217 av. J.-C. environ). La troisième inscription, qui a été trouvée en 1976 (terrain Arapostathis) et provient plus vraisemblablement du sanctuaire de Zeus Éleuthérios, est un décret du koinon des Thessaliens relatif à l'envoi d'un important contingent de blé à Rome vers 150 av. J.-C.
A la fig. 97 nous illustrons la stèle funéraire dont le relief est brièvement décrit et l'épitaphe rapportée «sous toute réserve» dans la Chronique du BCH 103 (1976), p. 655 : Στατία Μουσικοῦ θυγάτηρ | ἥρωεις. ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 191.
Tombes. — Une tombe à ciste hellénistique a été découverte en 1977 dans la terrain Bellos (nécropole Sud) et cinq autres dans l'enceinte de l'aéroport militaire (nécropole Est). Toutes étaient de même type, faites de six dalles de marbre monolithiques, et aucune d'entre elles n'avait été violée. La première contenait entre autres un miroir à boîte en bronze dont le couvercle était orné, à l'extérieur, d'une représentation de Léda avec le Cygne, tandis qu'à l'intérieur adhéraient les restes d'un morceau d'étoffe qui servait probablement à astiquer le miroir. Les cinq tombes de la nécropole Est étaient recouvertes par un tumulus. Trois d'entre elles étaient intérieurement décorées, sur les quatre parois, de carrés gravés et peints en rouge. Parmi leur mobilier — qui permet de les dater de la fin du IVe siècle av. J.-C. — on retiendra surtout les restes de matières organiques : morceaux d'étoffe et corbeille en vannerie intacte qui contenait encore des amandes, des noisettes, une grenade, deux figues et un autre fruit non identifié (fig. 102-103).
- (1) Je publie le texte tel qu'il est donné, mais J. Bousquet propose σύν ἀρίστοις, εὐρυχόρου, Θεσσαλίᾳ et καταισχύ{ι}νας.
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