ITANOS - 1997

Fouilles franco-helléniques. — L'exploration archéologique menée sous l'égide commune de l'Institut d'études méditerranéennes (Réthymno) et de l'École française d'Athènes, s'est poursuivie en 1996 et 1997. Les recherches — dont les résultats sont exposés en détail dans BCH 121 (1997), p. 809-824 et BCH 124 (2000), p. 585-602 — ont porté sur cinq secteurs :
1) Basilique A. — Dans la nef Nord, les fouilles ont mis en évidence un mur antérieur à la construction de l'abside et trois sols successifs ; à l'extérieur de l'édifice, au Nord, elles ont permis de dater de la seconde moitié du V^e s. ap. J.-C. les vestiges d'habitat précédemment repérés.
2) Quartier d'habitation. — L'extension de la fouille entre les deux acropoles a confirmé l'existence de quatre phases architecturales : la plus ancienne est recouverte par une couche d'abandon datée de la charnière entre le I^er s. av. J.-C. et le I^er s. ap. J.-C. ; la plus récente du V^e- VII^e s. ap. J.-C.
3) Nécropole Nord. — La fouille a été poursuivie à l'intérieur du périmètre du « Grand Tombeau » et étendue à l'extérieur : vers l'Est, où l'on a mis au jour plus d'une vingtaine de sépultures d'époques variées, et vers l'Ouest, où le terrain est aménagé en terrasses sans traces d'usage funéraire. Les données recueillies dans l'ensemble de cette zone permettent de reconstituer une séquence de sept phases, qui s'échelonnent entre l'époque géométrique et l'époque impériale, deux d'entre elles étant des phases de destruction et d'abandon (V^e s. et 1^re moitié du II^e s. av. J.-C).
4) Territoire. — Des relevés topographiques ont été effectués en deux points du territoire de la cité antique (Travouni, tou Pithariou to Langadi) et une prospection superficielle menée en contrebas du sommet de Vamiès. À cet endroit, les traces d'occupation vont de l'Âge du Bronze à l'époque romaine et l'on a nettoyé les vestiges d'un édifice qui pourrait appartenir à un sanctuaire de Déméter.
5) Rempart. — La tour Sud-Ouest de la fortification a fait l'objet de sondages, qui ont montré qu'elle était contemporaine des murs de courtine adjacents, assignables à l'époque hellénistique.