SPARTE - 1995
En 1995, la Ve Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a effectué dix-huit interventions, dont les résultats, résumés ci-dessous, sont présentés dans AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 120- 144 [A. V. Karapanayotou, E. Kountouri, A. A. Thémos, E. P. Zavvou].
Constructions. — Les découvertes les plus notables sont les suivantes :
1) plusieurs tronçons de rues, dotées pour la plupart d'égouts et de canalisations (rue des 118, rue Lysandrou, rue Kallikratidi), et un segment d'une rue NE-SO — prolongeant la via colonnata aménagée après la destruction de 267 ap. J.-C. ? — qui divisait deux îlots (rue Hérakleidôn) ;
2) plusieurs dépôts de céramique et de figurines classiques et hellénistiques (rue des 118, terrain du Lycée technique professionnel, angle des rues de la 9e Mérarchie et Voriou Ipirou, rue Ananiou, rue Kallikratidi) ;
3) des vestiges d'habitations appartenant pour la plupart à la ville romaine :
— trois pièces d'une maison du Bas-Empire avec colonne en brique stuquée imitant des cannelures à partir de la mi-hauteur, et un probable four céramique (rue des 118) ;
— une enfilade de pièces d'une autre maison de la même époque et quelques vestiges hellénistiques en profondeur, dont un fragment d'acrotère à gorgonéion et un tesson d'amphore à plaquettes avec représentation d'Héraklès et de l'hydre (rue Dioskourôn) ;
— une pièce d'un vaste bâtiment occupé sans interruption depuis le début de l'époque romaine jusqu'à la période paléochrétienne, ainsi que trois sols — un dallage de terre cuite, un pavement de mosaïque (cadre en tessons d'amphores disposés de chant, panneau en tesselles), un dallage de marbre — dont la chronologie s'échelonne entre l'époque hellénistique et l'époque romaine (rue Platanista) ;
— dans un grand terrain appartenant à la Compagnie de l'électricité (rue Hérakleidôn), des murs avec remplois (dont une statue masculine fragmentaire d'époque romaine avec sa base inscrite) recouverts d'une épaisse couche d'incendie assignable au IVe s. ap. J.-C. ;
— la suite du complexe architectural découvert en 1994 rue Kallikratidi (v. BCH 123 [1999] Chron., p. 689), où l'on a notamment recueilli un grand nombre de fragments de lampes à embouchures multiples et d'anses à décor en relief, dont l'une représente Sérapis, ainsi qu'un caducée (?) en os (fig. 1) ;
— plusieurs salles (caldarium, tepidarium avec piscine et frigidarium) des thermes, vraisemblablement privés, découverts en 1994 rue Dioskourôn (v. ibid., p. 688) (fig. 2), ainsi qu'un puits rempli de céramique commune qui permet de dater l'abandon du complexe dans le courant du VIe s.
Tombes et nécropoles. — À l'angle des rues de la 9e hiérarchie et Voriou Ipirou, une tombe d'enfant construite, datée entre le Ier s. av. J.-C. et le Ier s. ap. J.-C, a notamment livré un canthare miniature à vernis noir et un vase à parfum en verre.
Deux fouilles d'urgence (rue Lykourgou, maison E. Borétou) effectuées par la 5e Éphorie des antiquités byzantines ont révélé plusieurs tombes tardo-romaines et paléochrétiennes.
AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 166-167 [E. Bakourou, D. Charalambous, E. Pantou].
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