VERRIA. – Antique Béroia - 1997
Veroia
En 1996 et 1997, une quinzaine de fouilles d'urgence ont été conduites par la XVIIe Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques, qui en présente les résultats dans AD 51 (1996) [2001] B'2, p. 521-524 ; 52 (1997) [2002] B'2, p. 728-732 [V. Allamani, M. Apostolou, A. Koukouvou, L. Stéphani].
Bâtiments. Un bâtiment hellénistique présentant deux états a été exploré rue Vénizélou ; on y a recueilli un riche mobilier (céramique de bonne qualité, figurines, lampes, monnaies). Deux autres bâtiments, d'époque tardo-romaine, étaient sans doute de caractère public ; le premier a été fouillé rue Prophiti Ilia, en bordure d'une rue antique ; le deuxième, près de l'agora antique (rue Tsaldari), fait sans doute partie d'un complexe thermal, comme les vestiges découverts naguère à proximité.
Rues. De nouveaux segments de la rue tardo-romaine Est-Ouest déjà connue ont été explorés dans la rue Mitropoléos. Cette rue, qui est l'une des deux artères principales de la ville et dont le tracé était presque identique à celui de la rue moderne, a une largeur qui atteint par endroit 4,50 m. Sous sa chaussée, on a repéré un égout en poros couvert de plaques de schiste. Parmi les trouvailles de la fouille, on note une base en marbre inscrite du début du IIe s. av. J.-C. dont le texte donne des informations intéressantes sur la topographie de la ville.
Rempart. Une construction monumentale en marbre, sans doute en rapport avec le rempart de la ville, a été fouillée rue Raktivan ; il s'agit probablement d'une tour du rempart Ouest. Les blocs remployés dans sa construction indiquent qu'elle date à coup sûr du IIIe s. apr. J.-C. Cette nouvelle tour apporte des précisions sur l'aspect et le tracé du rempart. On suppose qu'une porte devait se trouver entre la tour I, déjà connue, et cette nouvelle tour : l'emplacement de cette porte coïncide avec le tracé de la rue antique évoquée ci-dessus.
Tombes. Trois tombes creusées dans le rocher appartiennent à la nécropole Nord-Est (parodos Ploutarchou) ; non pillées, elles datent du Ille-lle s. av. J.-C. L'une d'entre elles renfermait trois stèles inscrites, dont deux portaient des représentations peintes. Parmi leur riche mobilier (300 objets environ, en terre cuite, en bronze et en or), on note un grand nombre de vases de production surtout locale.
Parmi les deux tombes à chambre repérées près du stade (parodos Stadiou), une seule a pu être explorée. Elle date du IIIe-IIe s. av. J.-C. et contenait trois défunts sur des lits funèbres, dotés d'un riche mobilier (parmi lequel plusieurs figurines en terre cuite avec traces de polychromie). On note aussi la découverte d'une petite larnax rectangulaire en poros servant d'urne cinéraire ; recouverte de stuc blanc, elle portait une inscription peinte mentionnant le nom du défunt, Φιλώτας Νικάνορος (fig. 1).
Une tombe à ciste en marbre et une stèle à relief représentant six personnages (deux hommes et quatre femmes) ont été trouvées rue Séféri ; sur le fronton de la stèle est représenté un héros-cavalier accompagné d'un chien ; devant lui un autel et un serpent ; sur une zone à la base de la stèle on lit les noms des défunts.
Signalons la parution, en 2002, de l'ouvrage Πήλινα ειδώλια από τη Βέροια. Ταφικά σύνολα της ελληνιστικής εποχής, par Κ. Tsakalou-Tzanavari (ΤΑΠΑ 77).
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