ATALANTI. – Antique Opous - 1997
Atalante, Atalanti, Atalandi
En 1997, sept fouilles d'urgence menées par le Service archéologique (XIVe ΕΠΚΑ) ont mis au jour de nombreux vestiges antiques dont on retiendra :
Rempart. Au lieu-dit Makédonika, on a repris l'étude de l'enceinte hellénistique dégagée en 1986-1987 (v. BCH 117 [1993] Chron., p. 828) ; à l'intérieur de la tour carrée A on a fouillé une tombe à ciste qui, d'après une lampe recueillie parmi les ossements du défunt, date du Ve s. apr. J.-C. La découverte de cette tombe confirme la datation de la destruction finale du rempart.
Constructions. Un four céramique de plan rectangulaire, assez bien conservé (fig. 1), a été exploré dans la rue Théophanopoulou. La présence d'un grand nombre de moules de figurines en terre cuite (fig. 2), de figurines, de lampes et de bols mégariens, ainsi que d'un moule de miroir en bronze témoignent de l'existence d'un atelier céramique et métallurgique. On y a aussi recueilli, outre une assez abondante céramique, un grand nombre de poids de métier, dont certains sont estampés, des clous en fer, des plaquettes de bronze et une masse de plomb. L'atelier daterait de la fin de l'époque hellénistique et du début de l'époque romaine. Les vestiges épars d'un bâtiment de la fin de l'époque hellénistique ont été fouillés dans la rue Ghiatsou ; une tombe à tuiles fut aménagée au-dessus du bâtiment après sa destruction, sans doute à l'époque byzantine.
Tombes. Une tombe à ciste géométrique a été fouillée à l'extrémité Nord-Ouest de la ville moderne (rue M. Théochari) ; le ou les squelettes qui s'y trouvaient ont été détruits par les travaux de construction ; on y a recueilli quatre vases en terre cuite, un bracelet et un sphécotère en bronze.
Deux tombes tardo-romaines, construites en blocs de poros réutilisés, ont été explorées dans la rue Théophanopoulou, succédant à l'installation artisanale (v. supra). À l'intérieur de l'une de ces tombes, à côté du squelette paré de bijoux, on a repéré les ossements d'un grand animal. À l'extérieur de la tombe, sur une plaque en terre cuite, les ossements d'un deuxième animal étaient accompagnés de quatre vases ; la coexistence des vases et des ossements suggère une cérémonie funéraire.
AD 52 (1997) [2003] B'2, p. 431-436 [F. Dakoronia, P. Boughia, E. Zachou].
F. Dakoronia publie, ibid., p. 431-433, deux rapports détaillés sur la découverte, déjà signalée dans BCH 122 [1998] Chron., p. 816 (rue Nikotsara et rema tou Karaghiosi), de sept fours céramiques bien conservés et plusieurs citernes appartenant à des installations artisanales d'époque romaine qui témoignent de l'existence d'une industrie céramique locale prospère.
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