THÈBES - 1975

Les quelques sondages d'urgence pratiqués sur la Cadmée en 1975 ont tous recoupé des niveaux stratifiés de l'âge du Bronze, parfois endommagés par des constructions hellénistiques — dont un temple (?) —, romaines ou byzantines. Les plus anciens vestiges remontent à l'ΗΑ II : tronçons de murs, silos creusés dans le sol vierge, fragments de saucières et de tankards du style d'Haghia Marina. Dans les niveaux HM il faut retenir surtout un sol d'occupation avec huit vases complets (fig. 87-89) et deux sépultures d'enfants intra muros, l'une en jarre l'autre en pleine terre. L'occupation mycénienne est représentée par des restes de constructions — dont certaines semblent être en rapport direct avec le second palais —, plusieurs états de sols, de nombreux vases, pour la plupart HR III Β 1-2 (fig. 90-91), et des fragments d'idoles en Φ et en Ψ. ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 128-133.

En 1983 la poursuite de la fouille du vaste édifice HA découvert l'année précédente sur le flanc Est de la Cadmée (v. BCH 107 [1983] Chron., p. 781) a permis d'en dater plus précisément la construction (ca 2500 av. J.-C.) et d'observer que ses murs étaient très épais, ce qui appelle la comparaison avec la Maison des Tuiles de Lerne.
Dans le même secteur on a poursuivi l'exploration des ateliers mycéniens, mettant au jour de nouvelles pièces, qui contenaient des vases, des objets en ivoire, des outils, etc., et précisant la séquence stratigraphique de rétablissement : construit au début du XIII^e siècle av. J.-C, il fut rebâti après un violent incendie un demi-siècle plus tard et définitivement mis hors d'usage à la fin du XIII^e siècle av. J.-C. Au-dessus du dernier niveau de destruction se trouvaient des tombes submycéniennes, tombes d'enfants pour la plupart, qui ont livré quelques vases et objets métalliques.
On signale aussi la présence de murs et de tombes HM dans plusieurs sondages effectués au centre de la ville. Presse du 4.11.83 ; Élefthéri Gnomi, 19.11.83.
La même année une table ronde, réunie à l'initiative de la municipalité de Thèbes avec la participation des archéologues et des pouvoirs publics, a examiné le problème, qui se pose de façon de plus en plus aiguë, de l'harmonisation du développement urbain et de la recherche archéologique. On a exprimé la nécessité d'insérer les vestiges du passé dans la ville moderne sans en entraver l'essor. Presse des 26.8 et 23.9.83.