ÉLEON (EASTERN BOEOTIA ARCHAEOLOGICAL PROJECT) - 2022
Informations Générales
Numéro de la notice
18585
Année de l'opération
2022
Chronologie
Néolithique - Néolithique Récent
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Récent
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
En Béotie, Brendan Burke (Institut Canadien en Grèce/University of Victoria), Bryan Burns (Institut Canadien en Grèce/Wellesley College), avec la collaboration de Nicholas Herrmann (Texas State University), Dr. Trevor Van Damme (University of Victoria) et Alexandra Charami (Éphorie des Antiquités de Béotie) ont mené en 2022 une campagne d’étude architecturale, de prospection géophysique et d’étude de mobilier dans le cadre du programme de recherche « Eastern Boeotia Archaeological Project » (fig. 1-4).
La mission en 2022 avait trois objectifs : la contextualisation du mobilier céramique collecté durant les saisons 2007-2009, en préparation à la publication ; de confronter les observations des voyageurs aux observations des fouilleurs en relation avec la fortification de la ville basse à l’Ouest et au Sud de l’acropole ; et enfin de mener une prospection géophysique pour documenter les fortifications et établir le lien entre celles-ci et le mur polygonal à l’Est de l’acropole.
Pour l’étude du mobilier, 2200 tessons ont été réexaminés et 350 ont été inventoriés et décrits en détail. Cette étude a révélé des phases d’occupation qui n’avaient pas été observées auparavant, comme par exemple un site important du Néolithique Récent à l’Helladique Ancien, situé près des berges du cours d’eau Glaukia, une zone d’activité du début de l’Age du Fer au Sud-Ouest de l’acropole et sur les pentes Sud de la chapelle d’Aghios Georgios, ainsi qu’une grande quantité de mobilier classique et hellénistique dans la ville basse. Le matériel indique un déclin dans l’occupation entre le Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C., ce qui correspond à la description de Strabon de la komè de Tanagra et l’absence de ce site dans la Périégèse de Pausanias. En revanche, on reconnaît peut-être le site d’une villa des IVe-Ve s. à l’Ouest de l’acropole (concentration d’amphores LR, de fragments de lampes). Après son abandon à la fin de l’époque romaine tardive, le site n’est réoccupé qu’à l’époque tardo-byzantine ou au début de l’époque ottomane : on identifie une occupation sur l’acropole qui a été fortifiée à nouveau à cette époque.
Les vestiges récemment mis au jour ont été relevés et intégrés à une carte SIG du site archéologique. Cette campagne a permis de mieux comprendre l’étendue de l’habitat antique. Le tracé du rempart coïncide avec la localisation des nécropoles archaïque et classique à l’Ouest, au Nord-Ouest et au Nord-Est de l’acropole. Les nettoyages et la prospection géophysique effectués en 2022 ont permis de retrouver les éléments décrits par Leake et de retracer une partie des vestiges en place du rempart de la ville basse. On a ainsi identifié quatre tours et quatre segments de courtine.
L’étude de la céramique suggère que l’abandon de l’acropole à la fin du Bronze Récent est due plutôt à un changement de fonction et un déplacement de l’habitat vers la ville basse : le caractère sacré de l’acropole après le XIIe s. est attesté par le matériel votif archaïque et classique recueilli au cours des campagnes de 2011-2017. Il semble que la datation du rempart repose sur des fragments de lampes retrouvés dans les fondations de la tour 3 et propose un terminus post quem au milieu du VIe s. av. J.-C. ou au début de l’époque classique.
La mission en 2022 avait trois objectifs : la contextualisation du mobilier céramique collecté durant les saisons 2007-2009, en préparation à la publication ; de confronter les observations des voyageurs aux observations des fouilleurs en relation avec la fortification de la ville basse à l’Ouest et au Sud de l’acropole ; et enfin de mener une prospection géophysique pour documenter les fortifications et établir le lien entre celles-ci et le mur polygonal à l’Est de l’acropole.
Pour l’étude du mobilier, 2200 tessons ont été réexaminés et 350 ont été inventoriés et décrits en détail. Cette étude a révélé des phases d’occupation qui n’avaient pas été observées auparavant, comme par exemple un site important du Néolithique Récent à l’Helladique Ancien, situé près des berges du cours d’eau Glaukia, une zone d’activité du début de l’Age du Fer au Sud-Ouest de l’acropole et sur les pentes Sud de la chapelle d’Aghios Georgios, ainsi qu’une grande quantité de mobilier classique et hellénistique dans la ville basse. Le matériel indique un déclin dans l’occupation entre le Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. apr. J.-C., ce qui correspond à la description de Strabon de la komè de Tanagra et l’absence de ce site dans la Périégèse de Pausanias. En revanche, on reconnaît peut-être le site d’une villa des IVe-Ve s. à l’Ouest de l’acropole (concentration d’amphores LR, de fragments de lampes). Après son abandon à la fin de l’époque romaine tardive, le site n’est réoccupé qu’à l’époque tardo-byzantine ou au début de l’époque ottomane : on identifie une occupation sur l’acropole qui a été fortifiée à nouveau à cette époque.
Les vestiges récemment mis au jour ont été relevés et intégrés à une carte SIG du site archéologique. Cette campagne a permis de mieux comprendre l’étendue de l’habitat antique. Le tracé du rempart coïncide avec la localisation des nécropoles archaïque et classique à l’Ouest, au Nord-Ouest et au Nord-Est de l’acropole. Les nettoyages et la prospection géophysique effectués en 2022 ont permis de retrouver les éléments décrits par Leake et de retracer une partie des vestiges en place du rempart de la ville basse. On a ainsi identifié quatre tours et quatre segments de courtine.
L’étude de la céramique suggère que l’abandon de l’acropole à la fin du Bronze Récent est due plutôt à un changement de fonction et un déplacement de l’habitat vers la ville basse : le caractère sacré de l’acropole après le XIIe s. est attesté par le matériel votif archaïque et classique recueilli au cours des campagnes de 2011-2017. Il semble que la datation du rempart repose sur des fragments de lampes retrouvés dans les fondations de la tour 3 et propose un terminus post quem au milieu du VIe s. av. J.-C. ou au début de l’époque classique.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Eleon en 2022, remis par l’Institut Canadien en Grèce.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2023-08-07 11:14:46
Dernière modification
2024-02-21 13:42:55