ARTA - 1984
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Arta
Les dix fouilles menées en 1984 par la 12e Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques, dont les résultats sont exposés ArchDelt 39 (1984) [1989], Chron., p. 178-193, ont mis au jour des vestiges de l'habitat de l'Ambracie antique, ainsi que de nombreuses tombes. Les découvertes les plus remarquables sont les suivantes :
— deux maisons (fig. 47), dont l'une présentait trois états, datant respectivement de l'époque archaïque, du IVe s. av. J.-C. et de la basse époque hellénistique ; une monnaie d'Ambracie, datant des années 238-168, trouvée sur le pavement d'une des pièces de l'autre maison, permet d'en dater la destruction. Le matériel atteste une occupation du site à l'époque byzantine et post-byzantine (terrain Tsitsibrikos). Une autre maison, longée par une rue, a été partiellement dégagée sur le terrain Sklivanitis, d'où provient la stèle avec règlement de frontières entre Ambracie et Charadrès (IIe s. av. J.-C), publiée BCH 109 (1985), p. 499 sqq. ; le secteur avait été occupé jusqu'à l'époque post-byzantine, comme l'atteste un four céramique. D'autres vestiges de l'habitat ont été dégagés dans une tranchée sur le terrain Dalia ;
— à l'Ouest du mur de soutènement d'une rue, un atelier de potier et son dépotoir (terrain Xanthopoulos), qui a livré des fragments de figurines masculines et féminines (fig. 48) (mentionnés BCH 109 [1985], Chron., p. 794), des plaques de terre cuite avec représentation de banquet funéraire, ainsi que des tuiles corinthiennes et laconiennes fragmentaires, datant de la fin du IVe et du début du IIIe s. av. J.-C. ;
— des périboles funéraires flanquant une « Voie sacrée » dallée (fig. 49) (cf. BCH 109 [1985], Chron., p. 794), longée à l'Est par un trottoir et à l'Ouest par un mur de soutènement (terrain Yannoulas) : à l'Ouest, l'enclos septentrional, avec deux cavités et une tombe à ciste, datait de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. ; l'enclos central, du IIIe s. av. J.-C, comprenait une exèdre où étaient visibles les scellements de statues et d'une stèle (fig. 50). À l'Est de la rue, deux enclos, du IVe et du IIIe s. av. J.-C, ont été fouillés : dans l'enclos Sud, les restes d'une sépulture plus ancienne avaient été recueillis dans une hydrie en bronze. En dehors des enclos, deux tombes ont livré les restes d'une crémation, ainsi qu'une bague en or ;
— sur divers terrains de la rue Kommènou, dans la zone de la nécropole Ouest de la ville, douze tombes (fig. 51) [trois à ciste, trois à tuiles, un amas de pierres et cinq cavités abritant, entre autres, un skyphos (fig. 52) et des vases cinéraires, dont l'un fermé par une assiette indiquant le nom du mort, Μοσχιων Φιλοξένου (fig. 53)], de la fin du IVe et du IIIe s. av. J.-C. (terrain Vetsios), et une tombe à ciste contenant quatre squelettes du milieu du Ve et de la fin du IVe s. av. J.-C. (terrain Tsirônis) ;
— une partie de l'enceinte (terrain Ziogou).
P.N. Doukellis reconstitue, sur l'ensemble de la plaine d'Arta, un cadastre orthogonal d'époque augustéenne (centuriatio), avec drainage et assèchement des marécages. Ποικίλα, Μελετήματα 10 (1990), p. 269-286.
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