ARTA - 1990

En 1989-90, la XII^e Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques a effectué une trentaine de sondages d'urgence, la 8^e Éphorie des Antiquités byzantines cinq fouilles et divers travaux de restauration, dont les résultats sont exposés dans AD 44 (1989) [1995] B'2, p. 253-265, 280, 291- 293 et AD 45 (1990) [1995] Β'1, p. 241-248, 278 [A. Douzougli, P. Karatzéni, V. Papadopoulou]. On notera que toutes les fouilles reçoivent désormais un numéro et sont reportées sur un plan général, sur lequel ont aussi été reportées les fouilles d'urgence des dernières décennies.
Près de la moitié des sondages effectués par la XII^e Éphorie en 1989-90 a déjà fait l'objet d'un compte rendu dans la précédente Chronique (BCH 119 [1995], p. 901-902). Parmi les autres, huit ont mis au jour des vestiges de maisons hellénistiques, cinq ont recoupé le rempart, deux ont révélé des tombes appartenant à la nécropole Sud, dont l'une a livré l'urne cinéraire de la fig. 1. Des vestiges des quais du port fortifié d'Ambracie ont été découverts en trois endroits sur les rives de l'Arachthos. Seuls deux sondages ont fourni du matériel plus ancien (fragments de cotyles archaïques corinthiennes et de skyphoi du Géométrique Récent), et deux autres des vestiges plus récents (constructions et matériel post-byzantin, comme l'hameçon en bronze de la fig. 2).
Parmi les découvertes faites par l'Éphorie des Antiquités byzantines, on retiendra celle d'une maison tardo-byzantine de plan orthogonal incorporant divers remplois et abritant un petit « trésor » de trois cent dix-huit monnaies de bronze scyphates ; une tombe en fosse byzantine, qui a livré deux paires de boucles d'oreille en bronze ; cinq dépotoirs remplis de céramique post-byzantine à glaçure. D'autre part, les travaux de consolidation de l'église tardo-byzantine de la Vierge Éléoussa, dont il ne subsiste que le mur oriental, ont permis de constater que les dimensions de l'édifice étaient beaucoup plus considérables que ce que l'on pensait jusqu'alors.