CÉPHALONIE - 1995
Cephalonia
En 1995, le Service archéologique a mené, dans l'ensemble de l'île, des travaux de fouille et de prospection, dont les résultats sont présentés dans AD 50 (1995) [2000] Β'1, p. 243-246, 256- 257, 262 [D. Rigakou, A. Sotiriou].
Sami. — Au lieu-dit Palioura, au pied du versant Nord-Ouest du massif où se dressent les deux acropoles de la cité antique, on a fouillé une tombe à tuiles délimitée par des dalles, dont la datation n'est pas précisée ; près du crâne de la défunte, se trouvaient deux boucles d'oreille en argent et un jeton en verre qui remplaçait sans doute la monnaie de Charon.
Haghioi Phanendès. — En 1995, la restauration d'une icône de saint Nicolas provenant de l'église Saint-Nicolas a révélé, sous la peinture récente, l'image originelle du XVIIe s. : le saint est représenté bénissant de la main droite et tenant l'Évangile dans la main gauche ; figurés en miniature de part et d'autre de sa tête, le Christ et la Vierge lui tendent les insignes de la sainteté.
Fiskardo. — On a poursuivi l'exploration de la nécropole d'époque impériale découverte les années précédentes (v. BCH 123 [1999] Chron., p. 714), réunissant les différents secteurs précédemment dégagés. La nécropole se prolonge sous la route moderne, qui semble en masquer les deux tiers. Dix-sept nouvelles tombes ont été fouillées, qui appartiennent à trois catégories : fosse rectangulaire creusée dans la roche, tombe à tuiles, petite fosse-thékè contenant soit une tombe à ciste, soit une tombe à tuiles, soit un vase fermé par une tuile, ce dernier type étant réservé aux nouveau-nés. Certaines tombes à ciste présentent, sur l'une des dalles de couverture, une structure tronconique qui devait servir de support pour une stèle. Une tombe à ciste contenait une couche d'ossements et de fragments de crânes appartenant à des individus de tous âges, y compris de jeunes enfants : utilisée durant une longue période, elle dut accueillir d'abord des inhumations successives, avant d'être transformée en ossuaire. Les offrandes consistaient en monnaies, bijoux en or, en argent et en bronze, vases en céramique et en verre, perles.
Dans l'enceinte de l'église moderne contiguë au terrain de la nécropole, la présence de fragments architecturaux paléochrétiens suggère l'existence d'un édifice public.
Kondoghennada. — Au lieu-dit Oikopéda (où Sp. Marinatos avait mis au jour, en 1930, un monument funéraire dont la localisation n'est plus connue) et au lieu-dit Myrsinès, des sondages exploratoires ont livré de la céramique préhistorique attestant l'existence d'un habitat sans doute prémycénien.
Métaxata. — Au lieu-dit Lithokoulouma, le nettoyage d'une église (basilique de type dit heptanésien) a révélé divers éléments architecturaux, dont une petite fenêtre bilobée du sanctuaire décorée d'une tête sculptée d'ange ailé, une plaque inscrite fragmentaire portant la date de 1724 et une autre plaque provenant sans doute du décor sculpté de la porte et qui représente les saints Apôtres Pierre et Paul tenant une maquette de l'église. Près de l'église, on a localisé une vaste nécropole paléochrétienne dont une partie avait été explorée en 1993.
Mavrata. — Au lieu-dit Kophinadès, une tombe construite du début de l'époque archaïque a livré un riche mobilier : sept vases (dont des œnochoés à embouchure trilobée conservant des traces de peinture rouge), des fibules et des bagues en bronze, des plaques en fer et des perles en matériaux divers.
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