KOS. - Ville - 1997

En 1997-1998, la XXII^e Éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a effectué dans la ville antique et ses environs une trentaine de fouilles d'urgence, dont les résultats sont publiés dans AD 52 (1997) [2003] B'3, p. 1109-1115 ; 53 (1998) [2004] B'3, p. 957-969 [D. Bosnakis, D. Grigoriadou, E. Skerlou].

1) Ville antique. — Un segment du rempart oriental de la ville antique a été découvert dans le secteur Est de la ville (rue Aristonos). Juste à l'extérieur et parallèlement à celui-ci, on a exploré une rue dont on a reconnu 18 chaussées successives d'époque hellénistique. Du côté intérieur du rempart, on a juste repéré des vestiges de maisons hellénistiques et romaines, en très mauvais état, mais pas de rue, comme il y en a une dans la région de l'agora et du port. On note aussi deux rues parallèles, dont on a reconnu plusieurs chaussées dont la chronologie s'échelonne entre l'époque romaine et l'époque paléochrétienne (rue Ethnikis Antistaseos, terrain Bourinaki).

2) Nécropoles. — Une tombe à tholos mycénienne (4,50 m de diam.), en mauvais état, a été découverte dans le secteur Ouest de la ville (angle des rues Argyrokastrou et Korytsas, terrain Thalassinou) ; à l'intérieur de la chambre, deux fosses à incinération contenaient de la céramique, quelques ossements, dont le crâne d'un grand animal (cheval ?), ainsi qu'un lot de bijoux en or (fig. 216). Une quarantaine de tombes d'époque romaine ont été explorées dans deux terrains (Vréfonipiakou stathmou et Vassileiou) du secteur Ouest de la ville (rue Ethnikis Antistaseos) ; un puissant mur appartenait sans doute à un péribole funéraire ou à un soutènement.

À Marmaroto, dix nouvelles tombes hellénistiques ont été explorées à l'angle des rues Asklépiou et Afstralias (terrain Kordistou) (v. BCH 125 [2001] Chron., p. 1002). Dans ce même terrain, plusieurs éléments (céramique, restes de tombes) indiquent que l'espace fut utilisé comme nécropole à partir de l'époque archaïque ; à l'époque romaine la nécropole fut détruite par l'ouverture de fosses-dépotoirs contenant des déchets d'atelier. Au cours de l'Antiquité tardive, l'espace fut de nouveau utilisé comme nécropole, surtout pour des sépultures d'enfants. À Platani, vingt-sept nouvelles tombes d'époque hellénistique et romaine ont été explorées sur la place de l'agglomération (terrain Vakouf) et deux autres d'époque romaine dans la rue Asklépiou (terrain Yaren). À Psalidi, au lieu-dit Iraklis, on a poursuivi les fouilles dans le terrain Bakaloglou et le terrain voisin de la Métropole, mettant au jour un angle de murs du sanctuaire archaïque (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 1053).