TÉNOS. - Xombourgo - 2004
Xombourgo
1) Terrasse AA. — La poursuite de la fouille des bûchers à l'Est de l'eschara (fig. 199) a confirmé que ceux-ci datent pour la plupart du GR mais que certains sont plus anciens. Tous creusés dans le rocher, ils étaient ensuite recouverts d'un petit tumulus de pierres ; parmi celles-ci on remarque, dans presque tous les cas, la présence d'un grand galet de couleur qui constituait apparemment le point final de la cérémonie du bûcher. Au-dessus de la plupart des tumuli, on trouve une grande plaque de pierre qui servait sans doute de séma ou de table à offrandes. D'un intérêt particulier a été la découverte d'un bûcher double (fig. 200) qui fut utilisé à deux reprises au cours du GR : la première fois les deux bûchers furent creusés dans le rocher naturel et, au-dessus de chacun d'eux, on aménagea un petit tumulus de pierres ; un peu moins de deux décennies plus tard, deux nouvelles fosses furent ouvertes dans les deux bûchers, renfermant de nombreux ossements d'animaux, notamment de cervidés. Cette fois, chaque bûcher fut surmonté non pas d'un petit tumulus, mais d'un petit péribole avec une stèle dans un cas, une pierre arrondie de type table à offrandes dans l'autre. La céramique recueillie dans les bûchers provenait surtout de vases non tournés, mais on note aussi la présence de poterie peinte, fine, importée souvent d'autres îles des Cyclades ou d'Attique. Parmi le mobilier figurent quelques bijoux métalliques, des armes, des anneaux en os et un vase en pierre. Le fait que tous les vases n'étaient pas brûlés suggère qu'ils furent transportés à cet endroit depuis le bûcher originel. L'espace qui s'étend à l'Est de l'eschara semble avoir changé de fonction juste après l'époque géométrique, quand un bâtiment à pièce unique vint recouvrir la plupart des bûchers ; de ce bâtiment subsistent la fondation et un grand seuil à l'Est.
2) Terrasse E. — La fouille s'est limitée à l'extrémité Ouest de cette terrasse (située au-dessus de AA) où s'ouvraient toutes les pièces de l'édifice E. On y a mis au jour un tronçon d'un nouveau mur de soutènement et, devant lui, des restes de dallage.
Parallèlement aux fouilles, on a relevé un nouveau segment de la fortification mis à nu par les eaux de ruissellement dans le champ Levantinos ; il suivait, lui aussi, le bord de la terrasse, sous le mur de soutènement moderne qui incorporait plusieurs blocs antiques, dont un chapiteau dorique. Ανασκαφή και Έρευνα V (2005), p. 46-47 [Ν. Kourou].
L'étude du matériel inédit provenant des fouilles de N. Kontoléon au « Thesmophorion » (terrain Sioti) a révélé, entre autres, un intéressant groupe de grands candélabres et quelques lampes. Ces objets ont des parallèles exacts surtout dans des sanctuaires, mais qui ne sont pas dédiés à une divinité particulière. Leur présence suggère des activités cultuelles se déroulant dans des endroits sombres ou pendant la nuit. L'étude de ce mobilier cultuel devrait contribuer à l'interprétation de ce complexe architectural. Ibid., p. 58-58 [Chr. Mitsopoulou].
D'autre part, on a entrepris l'étude des carrières de granit à Xombourgo. Le granit fut utilisé comme matériau de base pour la construction du rempart, à toutes ses phases. Des traces d'extraction dans le rocher ou sur des blocs déjà décollés permettent de reconstituer les techniques d'extraction du matériau et de son traitement ultérieur. Ibid,. p. 62-63 [A. Boléti].
3. Nous sommes particulièrement reconnaissants à Mme N. Kourou pour les informations et les illustrations qu'elle nous a fournies.
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