THASOS. - Liménas - 1998
Thasos, Thassos, Limenas, Limin
1) Poseidoneion. — En 1997, les travaux d'aménagement du site se sont poursuivis à l'Ouest de la façade du temple (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 1004) mettant au jour une série de pièces qui donnent vers le téménos ; elles étaient sans doute destinées au repos des visiteurs du sanctuaire.
2) Sanctuaire de Sôteira. — En 1998, des travaux de voirie ont mis au jour une partie de la krépis en marbre d'un monument. Une autre partie de cette même krépis avait été explorée, en 1944, par R. Martin qui l'avait identifiée comme appartenant au sanctuaire de Sôteira (BCH 68-69 [1944-1945], p. 147). À l'intérieur de la krépis on a localisé l'angle d'un bâtiment et des conduits souterrains d'époque tardo-romaine.
3) Rempart. — Deux nouveaux segments du rempart antique ont été dégagés, le premier dans la région du vieux port (même orientation que le tronçon visible à l'intérieur de l'agora antique) et le second dans la rue Dimitriadi, non loin de l'endroit où, en 1925, H. Siering avait exploré la « Porte aux Poissons ».
4) Nécropole. — Deux fouilles d'urgence ont mis au jour de nouveaux vestiges de la nécropole Sud-Ouest (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 908).
En 1997, au lieu-dit Môlos ou Tsoukalario, à l'extrémité Ouest de la baie de Liménas (terrain Chryssoghélou ) on a fouillé un ensemble de dix-sept tombes (cistes, sarcophages, tombes à tuiles), sur deux niveaux, datant du IVe et d'une phase postérieure au IIe s. av. J.-C. L'un des sarcophages portait une inscription sur son long côté (Πλουμαίνη [Κω]μιδος / χαιρε / Τρυγητιων Κωμειδος ---- λης χαρε) suggérant que les deux défunts enterrés appartenaient à la même famille (frère et sœur ?). La fondation d'un mur puissant, suivant la même orientation que les tombes, pourrait appartenir à un monument funéraire ou à un péribole datant sans doute de la première moitié du IVe s. av. J.-C. Il convient de souligner l'extrême rareté des monuments aussi anciens sur l'île. Dans les niveaux supérieurs du même terrain, on a mis au jour un dépôt d'amphores contenant un grand nombre de timbres amphoriques. Le dépôt appartenait sans doute aux installations de l'atelier de potier déjà connu dans cette région (v. BCH 127 [2003] Chron., p. 1005).
En 1998, un groupe de 28 tombes a été exploré hors les murs, à proximité des Maisons ouvrières (terrain Ladika). Datant du IVe au IIe s. av. J.-C., ces tombes contenaient un assez riche mobilier comprenant notamment des figurines féminines en terre cuite, un héros cavalier et un vase en bronze de technique attique décoré d'une représentation de Dionysos en relief sur l'attache de l'anse. Dans les niveaux supérieurs, des murs d'époque romaine avaient remployé une statue en marbre grandeur nature représentant une figure féminine assise.
En 1997, une fouille d'urgence conduite par la 12e Éphorie des antiquités byzantines sur le terrain A. Platis a mis au jour une grande pièce (5,90 x 5,30 m) dont on a reconnu deux états. Le premier état date de la période tardo-romaine ; les murs, d'appareil soigné, étaient conservés sur 1,85 m de haut ; dans un angle de la pièce, une amphore avait été posée à l'envers (l'ouverture vers le bas), selon une pratique commune à Thasos, pour isoler la pièce de l'humidité. Au cours du deuxième état, qui date de la période paléochrétienne, de nouveaux murs furent ajoutés sans doute pour renforcer la construction. AD 52 (1997) [2003] B'3, p. 892-893 [S. Doukata].
(1) Plusieurs de ces fouilles ayant déjà été présentées dans ΑΕΜΘ 11 (1997) [1999] et 12 (1998) [2000], les résultats en ont été résumés dans la Chronique du BCH 12 4 [2000]. Nous ne les reprendrons pas ici.
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