NAUPACTE - 1997

Des treize fouilles d'urgence effectuées en 1997 par le Service archéologique, on retiendra les découvertes suivantes :

Rempart. Deux nouveaux segments du rempart hellénistique ont été mis au jour, le premier, formant un angle, au croisement des rues Tsoni, Farmaki et Lokron (v. BCH 120 [1996] Chron., p. 1196), le second, appartenant au rempart maritime, dans la rue Apokafkou ; ce dernier est en fait une tour carrée (4,50 m de côté) avec entrée dans l'angle Nord-Est (1,10 m de large) ; on suppose qu'il y avait une porte de la ville à proximité.

Constructions. Des vestiges de constructions hellénistiques en assez bon état, notamment huit pièces appartenant sans doute à un bâtiment et un espace hypèthre (rue ?), ont été explorés dans la rue Farmaki et Tsoni. De l'époque hellénistique date aussi un segment de mur puissant, d'enceinte ou de soutènement (place Tzévellaion) .
Une ferme tardo-romaine renfermant un pressoir à vin a été mise au jour au lieu-dit Elaiostassi ; le bâtiment, construit sur les vestiges d'un autre plus ancien, était pourvu d'un sol de tuileau et d'une citerne avec escalier de descente ; la couche de destruction a livré un grand nombre d'objets métalliques et de monnaies.
L'hypocauste d'un bain a été exploré dans la rue Xénitéménon Naupaktion ; d'après l'appareil des murs (opus mixtum et opus testaceum), il doit dater de la période tardo-romaine ou paléochrétienne.
De nouveaux vestiges d'un important bâtiment, qui s'échelonnent sur plusieurs phases de l'époque hellénistique à l'époque romaine, ont été mis au jour rue Mavromati, à l'extrémité Est de la ville moderne (v. BCH 109 [1985] Chron., p. 797).

Tombes et nécropoles. Deux pithoi funéraires appartenant à la nécropole Nord-Est de la ville antique ont été découverts au lieu-dit Haghios Géorghios ; chacun d'eux renfermait plusieurs sépultures assez pauvrement dotées. D'autre part, un groupe de cinq tombes à tuiles appartenant à la nécropole Ouest a été exploré au lieu-dit Alonaki (v. BCH 122 [1998] Chron., p. 812-814) ; généralement mal conservées, ces tombes n'avaient pas d'orientation préférentielle.
Au-dessus du segment de rempart hellénistique fouillé rue Apokafkou (v. supra) on a mis au jour un groupe de dix-huit tombes d'époque tardo-romaine ou paléochrétienne, pour la plupart dépourvues de mobilier funéraire et appartenant à des enfants. Les niveaux tardo-romains du terrain de la rue Farmaki et Tsoni (v. supra) recelaient huit tombes à ciste et à tuiles, d'orientation différente (v. BCH 124 [2000] Chron., p. 859).

Vestiges paléochrétiens. Des constructions paléochrétiennes appartenant sans doute à un complexe artisanal ont été fouillées, rue Kapordéli, près de la basilique paléochrétienne fouillée naguère (v. BCH 110 [1986] Chron., p. 703). D'autre part, un bâtiment chrétien dont le sol était pavé de mosaïques à décor géométrique a été exploré au Sud-Est du rempart antique de la rue Apokafkou (v. supra) ; dans un angle de celui-ci on lit l'inscription Ο ΛΑΜΠΟΤΑΤΟΣ^* YΠΕΡ ΕΥΧΗΣ ΑΙΠΟΙΗΣΕΝ.

AD 52 (1997) [2002] Β'1, p. 301-306 [Ph. Saranti].

(*) Erratum : il faut lire « ΛΑΜΠΡΟΤΑΤΟΣ » [O.D.]