RHODES. - Nécropole Est - 2011
Informations Générales
Numéro de la notice
6821
Année de l'opération
2011
Chronologie
Mots-clés
Nécropole - Production/extraction - Sépulture - Installation hydraulique - Canalisation - Citerne - Figurine - Four - Monnaie - Parure/toilette - Revêtements (mur et sol) - Métal
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Rodos, Rhodes
Rodos, Rhodes
Notices et opérations liées
Description
Au Sud-Est de la ville antique de Rhodes, E. Kaninia et V. Vratsali (XXIIe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont mené en 2011 une fouille de sauvetage sur le dernier tronçon de la route périphérique au Sud de Rhodes et ont dégagé des vestiges de la nécropole orientale de Rhodes. Au centre de l’artère principale, la recherche s’est concentrée sur deux sondages, le sondage A au Nord et le sondage B, au Sud.
Dans le sondage A, on a mis au jour 6 pièces orthogonales alignées aménagées dans la roche qui avait été taillée et complétée par de la maçonnerie comportant des blocs de remploi provenant de structures funéraires, ce qui indique que ces espaces ont été réaménagés à partir de structures originellement à usage funéraire (fig. 1). Quatre creusements, d’orientation Nord-Sud aboutissaient à ces pièces. Dans une phase ultérieure, probablement romaine, les creusements servaient à amener de l’eau vers les espaces artisanaux : on distingue un espace de travail vraisemblablement dédié à l’artisanat oléicole, une citerne à eau et un four. Les autres espaces étaient dédiés au stockage. Plus au Sud, on a mis au jour un groupe de 32 tombes. Il s’agit en majorité de tombes à ciste, mais il y avait également six thékès orthogonales et quatre thékès circulaires, comportant des ossuaires en pierre ou des hydries funéraires. Seules deux tombes conservaient leur couverture et le pillage semble général. On n’a découvert aucun reste osseux, uniquement des traces de crémation. En revanche, on a découvert des objets impressionnants dans quelques tombes : au fond d’une tombe à ciste, on a recueilli une couronne en or, quasiment intacte, avec une tige plate portant douze feuilles de lierre. Au centre de la couronne étaient représentées des baies agencées par paires (fig. 2). Avec cette couronne on a trouvé un alabastre en argent avec des traces d’ornementation et de dorure. Le mobilier date du milieu ou de la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C. On a également recueilli dans d’autres tombes, des miroirs en bronze, un alabastre en argent, un anneau en bronze avec des traces de dorure, sept monnaies rhodiennes en argent, datées du début du dernier quart du IIIe s. av. J.-C., ainsi qu’une bague en or, intacte, avec un chaton tournant en cristal de roche de très belle qualité orné d’une intaille de figure de guerrier nu, agenouillé, de profil droit (fig. 3).
Dans le sondage B, on a dégagé une structure orthogonale en fondations et de construction peu soignée, orientée Nord-Sud. La céramique qui a été trouvée à l’intérieur date de l’époque romaine et permet de supposer qu’il s’agit d’un espace de stockage.
Au niveau de la rue Tritonos, la fouille a mis au jour d’importants ensembles funéraires composés de chambres taillées dans la paroi rocheuse et précédées d’antichambres qui ont également accueilli des dépôts funéraires (des crémations dans des urnes ou vases cinéraires ; fig. 4-5). Les chambres elles-mêmes avaient été pillées. À l’avant de l’une des chambres, on a constaté un vaste espace libre, destiné probablement à accueillir un groupe de personnes (famille ou membres d’un koinon). Des traces de stuc étaient conservées sur les parois internes des chambres, ainsi que sur la paroi verticale du rocher. Aux abords Ouest du même rocher, on a découvert 4 grandes tombes orientées Est-Ouest et disposées les unes à côté des autres. Elles comportent des dépôts successifs d’inhumations et de crémations dans des urnes ou des vases funéraires. Dans l’une d’elles on a trouvé un sarcophage en plomb. Les sépultures devaient contenir un mobilier riche, dont seuls subsistent une figurine entière d’Aphrodite, des monnaies d’argent, des bijoux en or et en argent, des éléments en or ou en bronze ainsi que de petits objets (divers ?).
Dans le sondage A, on a mis au jour 6 pièces orthogonales alignées aménagées dans la roche qui avait été taillée et complétée par de la maçonnerie comportant des blocs de remploi provenant de structures funéraires, ce qui indique que ces espaces ont été réaménagés à partir de structures originellement à usage funéraire (fig. 1). Quatre creusements, d’orientation Nord-Sud aboutissaient à ces pièces. Dans une phase ultérieure, probablement romaine, les creusements servaient à amener de l’eau vers les espaces artisanaux : on distingue un espace de travail vraisemblablement dédié à l’artisanat oléicole, une citerne à eau et un four. Les autres espaces étaient dédiés au stockage. Plus au Sud, on a mis au jour un groupe de 32 tombes. Il s’agit en majorité de tombes à ciste, mais il y avait également six thékès orthogonales et quatre thékès circulaires, comportant des ossuaires en pierre ou des hydries funéraires. Seules deux tombes conservaient leur couverture et le pillage semble général. On n’a découvert aucun reste osseux, uniquement des traces de crémation. En revanche, on a découvert des objets impressionnants dans quelques tombes : au fond d’une tombe à ciste, on a recueilli une couronne en or, quasiment intacte, avec une tige plate portant douze feuilles de lierre. Au centre de la couronne étaient représentées des baies agencées par paires (fig. 2). Avec cette couronne on a trouvé un alabastre en argent avec des traces d’ornementation et de dorure. Le mobilier date du milieu ou de la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C. On a également recueilli dans d’autres tombes, des miroirs en bronze, un alabastre en argent, un anneau en bronze avec des traces de dorure, sept monnaies rhodiennes en argent, datées du début du dernier quart du IIIe s. av. J.-C., ainsi qu’une bague en or, intacte, avec un chaton tournant en cristal de roche de très belle qualité orné d’une intaille de figure de guerrier nu, agenouillé, de profil droit (fig. 3).
Dans le sondage B, on a dégagé une structure orthogonale en fondations et de construction peu soignée, orientée Nord-Sud. La céramique qui a été trouvée à l’intérieur date de l’époque romaine et permet de supposer qu’il s’agit d’un espace de stockage.
Au niveau de la rue Tritonos, la fouille a mis au jour d’importants ensembles funéraires composés de chambres taillées dans la paroi rocheuse et précédées d’antichambres qui ont également accueilli des dépôts funéraires (des crémations dans des urnes ou vases cinéraires ; fig. 4-5). Les chambres elles-mêmes avaient été pillées. À l’avant de l’une des chambres, on a constaté un vaste espace libre, destiné probablement à accueillir un groupe de personnes (famille ou membres d’un koinon). Des traces de stuc étaient conservées sur les parois internes des chambres, ainsi que sur la paroi verticale du rocher. Aux abords Ouest du même rocher, on a découvert 4 grandes tombes orientées Est-Ouest et disposées les unes à côté des autres. Elles comportent des dépôts successifs d’inhumations et de crémations dans des urnes ou des vases funéraires. Dans l’une d’elles on a trouvé un sarcophage en plomb. Les sépultures devaient contenir un mobilier riche, dont seuls subsistent une figurine entière d’Aphrodite, des monnaies d’argent, des bijoux en or et en argent, des éléments en or ou en bronze ainsi que de petits objets (divers ?).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
AD 66 (2011), B2, p. 1018-1022.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2019-07-08 10:47:16
Dernière modification
2023-12-05 08:28:04
Figure(s)
Fig. 3/ Rhodes, nécropole orientale. Sondage A, bague en or et cristal de roche avec intaille de guerrier.