MIEZA. - Gymnase - 2025

Dans la ville antique de Miéza, Aggeliki Kottaridi (Éphorie des antiquités d’Émathie) a dirigé un programme de recherches sur le gymnase royal, au cours duquel elle a mené des fouilles, des nettoyages et documentation des objets, et l’étude comparative avec les objets des campagnes précédentes de fouilles, ainsi que des travaux préparatoires à l’étude de conservation et de restitution du complexe monumental et de l’anastylose de la partie occidentale du xyste, du portique dorique où l’on s’entrainait à la course.
Des sondages ont été ouverts à des endroits nécessaires à la compréhension de la construction de l’énorme bâtiment : ils ont confirmé la date de construction au milieu du IV^e s. selon un plan d’ensemble, confirmant ainsi également la relation entre ce complexe et Philippe II (359-336 av. J.-C.) et Alexandre le Grand.
Les nouveaux éléments mis au jour : le rocher (poros) a été taillé pour obtenir trois très grandes terrasses tout à fait nivelées (14 ares environ) qui se développent depuis le Sud-Ouest, où se trouvent le complexe Sud-Ouest, au-dessus, vers le Nord, où se situe la palestre et vers l’Est, le point le plus bas, où s’étend le portique à deux étages du xyste (long. 200 m).
Sur le mur avec les demi-colonnes du xyste, et sur d’autres éléments architecturaux, sont conservés des mortiers blancs de bonne qualité, identiques à ceux des tombes royales et du palais d’Aigai. On observe des ressemblances avec le palais d’Aigai, qui constituent des caractéristiques de l’ « architecture macédonienne classique », et quelques différences qui sont liées à des fonctions différentes.
On constate dans le gymnase de Miéza une très large utilisation de blocs de taille en poros et dans le secteur entre la palestre et le complexe Sud-Ouest, les toichobates en pierre sont conservés à une hauteur qui atteint 2 m. On a observé la présence de fragments d’amphores panathénaïques dans le xyste et la palestre, indiquant que les jeunes avaient une préférence pour l’huile d’olive athénienne pour se recouvrir la peau. On a également recueilli quatre stylets, utilisés vraisemblablement par les élèves d’Aristote.