THESSALONIQUE. – Pylaia (fouilles du métro) - 2014

À Thessalonique, dans le cadre des travaux de construction du métro, V. Misaïlidou-Despostidou, E. Lambrothanassi et S. Protopsalti (XVI^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques) ont poursuivi la fouille de l’habitat du IV^e s. av. J.-C. auquel appartient la riche nécropole qui a été mise au jour ces dernières décennies dans le secteur de l’intersection des lignes de métro à Pylaia. En 2014, le chantier s’est étendu et a permis de révéler une grande partie de celui-ci et, jusqu’à ce moment, 10.412 m² ont été explorés (ca. 180 x 148 m).
L’habitat est installé sur un plateau au sommet d’une colline et présente des îlots organisés de plan carré ou rectangulaire, orientés vers le Nord. Leur état de conservation était très fragmentaire. Les sols étaient en terre battue, et dans les espaces ouverts ou les cours, les sols étaient pavés. On a retrouvé des portes et des seuils. Les élévations étaient en brique crue et reposaient sur un socle en pierre. Les murs effondrés ont été identifiés en fouille, ils correspondaient à une épaisse couche d’argile de couleur marron foncé qui recouvrait une couche de destruction. Les niveaux de circulation étaient indiqués par la présence de coquillages brisés (Hexaplex trunculus). On a découvert également des briques qui étaient stockées, un four de potier circulaire, deux conduites en tuiles laconiennes, ainsi que 30 fosses, dont certaines étaient des dépotoirs, d’autres avaient été aménagées pour la fixation de vases de stockage.
Le réseau de rues était composé dans la zone fouillée de trois rues centrales, perpendiculaires entre elles et qui définissent six îlots. Leur surface était pavée de petites pierres, de fragments de tuiles, de scories et de coquillages, ainsi que de matériaux de déchets. Trois puits ont été dégagés, deux d’entre eux étaient de plan orthogonal.  À l’extrémité Sud-Ouest de la fouille, on a mis au jour un mur puissant, construit en moellons, conservé sur 15 m de longueur, une hauteur de 0,90 m et d’une épaisseur de 1 m. Il a pu constituer la limite de l’habitat dans ce secteur.