DESPOTIKO. - Tsimintiri - 2024
Informations Générales
Numéro de la notice
19677
Année de l'opération
2024
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Nisida Tsimintiri
Nisida Tsimintiri
Notices et opérations liées
Description
Au Nord de l'îlot de Despotiko,
fig. 1). L’îlot de Tsimintiri se trouve entre la baie d’Aghios Georgios d’Antiparos et Mantra de Despotiko, avec laquelle il est relié par une fine bande de terre. L’étymologie du nom provient de la traduction du mot κοιμητήριο, cimetière, puisqu’on avait mis au jour sur le rivage Sud, un ensemble de tombes protocycladiques. Une courte exploration en 2011 avait permis de repérer un édifice (AT), constitué de trois pièces alignées et orientées Nord-Sud. En 2019 et 2020, on avait dégagé quatre autres bâtiments à l’extrémité orientale de l’île, un édifice circulaire et des parties de deux autres bâtiments près du premier.
La fouille de 2024 sur l’îlot a permis de déterminer que les structures mises au jour qui avaient paru indépendantes, appartiennent en fait à deux complexes (fig. 2) : le complexe A et le complexe B qui s’étendent sur la partie Sud de l’îlot.
Le complexe A. – La fouille des édifices A et H a montré qu’ils appartiennent en fait à un grand complexe orthogonal composé de six pièces au moins, disposées à l’Est et à l’Ouest d’une cour. Ses dimensions connues sont de 18 m x 23 m (fig. 3). Il semblerait que l’édifice Θ, au Nord, soit un ajout ultérieur (dim. 11 x 6,5 m). À une distance de 30 m vers le Nord-Ouest, on a mis au jour un autre édifice orthogonal (dim. 7.80 x 10 m) dont la fouille n’est pas achevée.
Le complexe B. – Sur le côté oriental de l’îlot, où l’on avait dégagé les édifices Β, Γ, Δ et E, on a constaté que ceux-ci formaient le complexe B (fig. 4-5). De plan orthogonal (dim. 45 x 18 m), le mur Nord atteint 41,50 m et constitue la limite de 10 pièces alignées et de dimensions variées. Les pièces Sud du complexe sont également alignées le long du mur Sud (long. 24 m). L’espace entre les deux séries de pièces n’a pas encore été entièrement fouillé, mais on pense qu’il est occupé par une cour (ou par deux cours).
L’extrémité Est du complexe, à quelques mètres du rivage, est constituée d’une pièce à quatre côtés appelée X2 (129 m2), au Nord de laquelle se trouvent deux pièces de dimensions égales et au Sud, une petite pièce à laquelle est collée une rampe en pierre de 2,70 m de large qui donnait accès à la pièce (fig. 6). À l’Ouest de la pièce X2, s’étend un espace ouvert (X4) dont la limite Ouest n’est pas conservée et qui était recouvert d’un empierrement. La cour est bordée au Nord et au Sud par six et quatre pièces.
L’extrémité Ouest du complexe est bien conservée : sa partie Nord est bordée par deux pièces de dimensions égales, sont limitées au Nord par le même mur Nord mentionné plus haut, et ont accès à la cour. Le côté Sud n’a pas encore été entièrement fouillé.
Le mobilier provenant des complexes A et B date de l’époque archaïque : la céramique la plus ancienne remonte à la fin du VIIe siècle, mais la majorité date des VIe-Ve siècles (fig. 7). Quelques tessons datent du IVe siècle aussi. On a recueilli une grande quantité de fragments de pithoi à décor en relief, d’amphores commerciales, de céramique à figures noires des VIe-Ve s., et de nombreux pesons pyramidaux. Les dimensions du complexe et sa forme, la disposition des pièces et son orientation par rapport au rivage et à la baie, ainsi que le type de mobilier (amphores et pithoi) suggèrent des installations portuaires.
En 2024, lors de la fouille du complexe B, on a découvert à l’intérieur de sa pièce 5, au Nord-Ouest du complexe, une tombe à ciste de forme trapézoïdale, formée de dalles placées de chant (dim. 3,30 m ; 2,20 m ; 2,90 m ; 3 m ; fig. 8). Sa fouille a livré des tessons d’amphores archaïques en surface ainsi que la base d’un petit vase ouvert. En revanche, la poursuite de la fouille a révélé qu’il s’agissait d’une tombe à ciste de l’époque protocycladique qui était intacte. Elle comportait un gobelet conique en marbre entier qui avait dû être placé debout, une coupe à l’intérieur de laquelle était une pyxide, ainsi qu’une cruche à bec pointu et une fusaïole discoïdale (fig. 9). Les os du défunt étaient concentrés dans l’angle Sud-Ouest de la tombe, il avait été déposé en position fléchie, la tête vers le Sud-Est, les mains repliées sur le visage. D’après le mobilier, la sépulture date du Protocycladique I (fin IVe millénaire av. J.-C.) et appartient à la nécropole qui avait été fouillée en 2003 par .
De plus, on a dégagé en surface une autre structure circulaire (diam. 17 m) similaire à celles de Despotiko (fig. 10).
(Éphorie des antiquités des Cyclades) a effectué en 2024 une partie de sa campagne de fouilles du sanctuaire de Mandra, sur l'îlot de Tsimintiri (La fouille de 2024 sur l’îlot a permis de déterminer que les structures mises au jour qui avaient paru indépendantes, appartiennent en fait à deux complexes (fig. 2) : le complexe A et le complexe B qui s’étendent sur la partie Sud de l’îlot.
Le complexe A. – La fouille des édifices A et H a montré qu’ils appartiennent en fait à un grand complexe orthogonal composé de six pièces au moins, disposées à l’Est et à l’Ouest d’une cour. Ses dimensions connues sont de 18 m x 23 m (fig. 3). Il semblerait que l’édifice Θ, au Nord, soit un ajout ultérieur (dim. 11 x 6,5 m). À une distance de 30 m vers le Nord-Ouest, on a mis au jour un autre édifice orthogonal (dim. 7.80 x 10 m) dont la fouille n’est pas achevée.
Le complexe B. – Sur le côté oriental de l’îlot, où l’on avait dégagé les édifices Β, Γ, Δ et E, on a constaté que ceux-ci formaient le complexe B (fig. 4-5). De plan orthogonal (dim. 45 x 18 m), le mur Nord atteint 41,50 m et constitue la limite de 10 pièces alignées et de dimensions variées. Les pièces Sud du complexe sont également alignées le long du mur Sud (long. 24 m). L’espace entre les deux séries de pièces n’a pas encore été entièrement fouillé, mais on pense qu’il est occupé par une cour (ou par deux cours).
L’extrémité Est du complexe, à quelques mètres du rivage, est constituée d’une pièce à quatre côtés appelée X2 (129 m2), au Nord de laquelle se trouvent deux pièces de dimensions égales et au Sud, une petite pièce à laquelle est collée une rampe en pierre de 2,70 m de large qui donnait accès à la pièce (fig. 6). À l’Ouest de la pièce X2, s’étend un espace ouvert (X4) dont la limite Ouest n’est pas conservée et qui était recouvert d’un empierrement. La cour est bordée au Nord et au Sud par six et quatre pièces.
L’extrémité Ouest du complexe est bien conservée : sa partie Nord est bordée par deux pièces de dimensions égales, sont limitées au Nord par le même mur Nord mentionné plus haut, et ont accès à la cour. Le côté Sud n’a pas encore été entièrement fouillé.
Le mobilier provenant des complexes A et B date de l’époque archaïque : la céramique la plus ancienne remonte à la fin du VIIe siècle, mais la majorité date des VIe-Ve siècles (fig. 7). Quelques tessons datent du IVe siècle aussi. On a recueilli une grande quantité de fragments de pithoi à décor en relief, d’amphores commerciales, de céramique à figures noires des VIe-Ve s., et de nombreux pesons pyramidaux. Les dimensions du complexe et sa forme, la disposition des pièces et son orientation par rapport au rivage et à la baie, ainsi que le type de mobilier (amphores et pithoi) suggèrent des installations portuaires.
En 2024, lors de la fouille du complexe B, on a découvert à l’intérieur de sa pièce 5, au Nord-Ouest du complexe, une tombe à ciste de forme trapézoïdale, formée de dalles placées de chant (dim. 3,30 m ; 2,20 m ; 2,90 m ; 3 m ; fig. 8). Sa fouille a livré des tessons d’amphores archaïques en surface ainsi que la base d’un petit vase ouvert. En revanche, la poursuite de la fouille a révélé qu’il s’agissait d’une tombe à ciste de l’époque protocycladique qui était intacte. Elle comportait un gobelet conique en marbre entier qui avait dû être placé debout, une coupe à l’intérieur de laquelle était une pyxide, ainsi qu’une cruche à bec pointu et une fusaïole discoïdale (fig. 9). Les os du défunt étaient concentrés dans l’angle Sud-Ouest de la tombe, il avait été déposé en position fléchie, la tête vers le Sud-Est, les mains repliées sur le visage. D’après le mobilier, la sépulture date du Protocycladique I (fin IVe millénaire av. J.-C.) et appartient à la nécropole qui avait été fouillée en 2003 par .
De plus, on a dégagé en surface une autre structure circulaire (diam. 17 m) similaire à celles de Despotiko (fig. 10).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le communiqué de presse du Ministère de la Culture, du 31.08.2024 - https://www.culture.gov.gr/el/Information/SitePages/view.aspx?nID=5080
Légende graphique :
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Date de création
2024-10-17 08:10:31
Dernière modification
2024-11-11 09:44:56
Figure(s)
Fig. 6/ Tsimintiri, dispositif d'accès à la pièce 2 du complexe B et, au Nord, la pièce 4 (vue depuis le NE).
Fig. 7/ Tessons provenant de la fouille de Despotiko et de Tsimintiri : pithos archaïque, vases inscrits, figurines, cratère, peson).
Fig. 8/ Tsimintiri, vue depuis le NE de la tombe à ciste Protocycladique dans la pièce 5 du complexe B.