KASTRO KALLITHEA. - Central Achaia Phthiotis Survey - 2023
Informations Générales
Numéro de la notice
19598
Année de l'opération
2023
Chronologie
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique
Antiquité - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Territoire - Fortification - Sépulture - Installation hydraulique - Fontaine - Monnaie - Minéraux - Os
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Dans la région de Kastro Kallithéa,
En 2023, on a effectué une prospection pédestre pour documenter les zones d’activité humaine autour de Kastro. Les équipes ont procédé au ramassage systématique de la céramique de surface, le mobilier étant lavé et quantifié au fur et à mesure chaque jour. On a ajouté à la région de prospection une zone au Nord-Est de Kastro, appelée Paleochori. La recherche autour du site de Kastraki à Arabises s’est poursuivie, ainsi que dans la région à l’Est du village de Platanos. La mission de 2023 a ainsi couvert une vaste zone de 177 ha et a mis en évidence une activité humaine qui s’échelonne entre le Néolithique et la période pré-moderne. L’activité byzantine et ottomane y a été la plus importante. On a recueilli 7369 tessons de céramique (soit 179 kg), ainsi que d’autres types d’objets : artefacts en métal, en pierre, ainsi que des fragments de meules en pierre. La quantité globale de mobilier est moins importante que pour les campagnes précédentes, car la zone de prospection s’est peu à peu éloignée du noyau central de l’habitat. En revanche, on distingue clairement des concentrations précises associées à des vestiges de constructions. Deux secteurs sont associés au nom de lieu « Palaiochori » au Nord-Est du Kastro : l’un sur la rive occidentale de l’Enipeas, en face de l’ancien Tsiflik « Basit » : on y a recueilli une grande quantité de mobilier d’époque ottomane, mais aussi de la céramique hellénistique et romaine. Il est possible que cet habitat ait été vu par William Leake en 1809. La prospection a localisé un mur défensif datable peut-être de l’époque archaïque-classique ou du début de l’époque hellénistique et appartiendrait à une petite citadelle fortifiée de 75 m2 environ. Le second secteur associé au nom Palaiochori se trouve à l’Est de Kastro à environ 1 km ; il a également porté localement le nom de « Tzami » : on y a localisé quelques structures, dont une petite citerne et des fondations de plan quasi carré (10 x 10 m). Le mobilier recueilli était principalement d’époque ottomane.
Sur la pente orientale de Kastro, on a trouvé une monnaie de Suleiman II (1687-1691), et la majeure partie du mobilier recueilli date des périodes tardobyzantine et ottomane.
Il n’y avait pas de mobilier préhistorique, à part sur le site de Kastraki et sur les champs voisins, près d’Arabisès. En effet, la prospection de la magoula nommée « Kastraki », à Arabisès, une petite citadelle fortifiée (dim. 80 x 100 m) a livré sur le plateau sommital de la céramique de surface (907 tessons, soit 47kg) et des artefacts en pierre dont un fragment de frise ionique avec des traces de polychromie. Ce mobilier date de l’époque classique à l’époque romaine, ainsi que de l’Helladique Récent et du début de l’Age du Fer. On a constaté une quantité inhabituelle de pesons de tisserand.
Au cours de cette prospection, trois structures ont été plus particulièrement documentées : une construction à l’Est de Kastro, une fontaine ottomane et une tholos, qui avait été pillée (tholos 14).
À l’Est de la porte orientale de Kastro Kallithea, on a repéré une structure dont la fonction n’a pas été déterminée. Elle est orientée vers le bas de la pente, construite en appareil de taille de calcaire, daté de l’époque hellénistique, préservé sur une hauteur de cinq assises.
Sur la pente orientale de Kastro, on a relevé les vestiges de la fontaine publique ottomane, ou çesme, à environ 240 m au Sud-Est de l’enceinte hellénistique. Elle est orientée vers l’Est et est constituée de blocs variés, probablement des remplois. Elle comporte un mur arrière à l’Ouest, un mur Nord et un mur Sud, et en avant, sept bassins. Ils étaient séparés par des dalles de calcaire (des remplois de tombes à ciste), et revêtus de mortier hydraulique sur les côtés, mais de dalles, d’argile et de mortier de chaux sur les sols.
Enfin, la tholos 14 est située sur une élévation au Sud de Kastro, à environ 900 m au Sud-Ouest du rempart. La sépulture a été pillée, mais la tombe est bien préservée. Deux autres tombes à chambre se trouvent à proximité, la tombe 15 et la tombe 13. La tombe à tholos 14 est de plan circulaire, avec une couverture en encorbellement, recouverte par un tumulus de terre. La hauteur de la tombe, du sol au sommet de l’encorbellement, est de près de 2 m. La tombe est accessible par une entrée à l’Ouest, surmontée par un grand linteau soutenu par deux poteaux (hauteur de l’entrée 0,50 m), lui-même surmonté par un espace de décharge trapézoïdal, dans lequel on a trouvé six fragments d’os, vraisemblablement déposés par les pilleurs. On n’a pas trouvé de trace de ciste à l’intérieur de la tombe (comme c’était le cas dans la tholos 7). L’espace de décharge peut être interprété comme un élément mycénien.
(CIG/Université d’Alberta) et Sophia Karapanou (Ephorie des antiquités de Larissa) ont codirigé en 2023 la troisième campagne du projet « Central Achaia Phthiotis Survey (CAPS) », qui constitue la continuation du projet Kastro Kallithea Archaeological Project (KKAP). L’objectif est de mener une prospection du territoire qui entoure la ville antique à Kastro, près de Kallithea en Thessalie.En 2023, on a effectué une prospection pédestre pour documenter les zones d’activité humaine autour de Kastro. Les équipes ont procédé au ramassage systématique de la céramique de surface, le mobilier étant lavé et quantifié au fur et à mesure chaque jour. On a ajouté à la région de prospection une zone au Nord-Est de Kastro, appelée Paleochori. La recherche autour du site de Kastraki à Arabises s’est poursuivie, ainsi que dans la région à l’Est du village de Platanos. La mission de 2023 a ainsi couvert une vaste zone de 177 ha et a mis en évidence une activité humaine qui s’échelonne entre le Néolithique et la période pré-moderne. L’activité byzantine et ottomane y a été la plus importante. On a recueilli 7369 tessons de céramique (soit 179 kg), ainsi que d’autres types d’objets : artefacts en métal, en pierre, ainsi que des fragments de meules en pierre. La quantité globale de mobilier est moins importante que pour les campagnes précédentes, car la zone de prospection s’est peu à peu éloignée du noyau central de l’habitat. En revanche, on distingue clairement des concentrations précises associées à des vestiges de constructions. Deux secteurs sont associés au nom de lieu « Palaiochori » au Nord-Est du Kastro : l’un sur la rive occidentale de l’Enipeas, en face de l’ancien Tsiflik « Basit » : on y a recueilli une grande quantité de mobilier d’époque ottomane, mais aussi de la céramique hellénistique et romaine. Il est possible que cet habitat ait été vu par William Leake en 1809. La prospection a localisé un mur défensif datable peut-être de l’époque archaïque-classique ou du début de l’époque hellénistique et appartiendrait à une petite citadelle fortifiée de 75 m2 environ. Le second secteur associé au nom Palaiochori se trouve à l’Est de Kastro à environ 1 km ; il a également porté localement le nom de « Tzami » : on y a localisé quelques structures, dont une petite citerne et des fondations de plan quasi carré (10 x 10 m). Le mobilier recueilli était principalement d’époque ottomane.
Sur la pente orientale de Kastro, on a trouvé une monnaie de Suleiman II (1687-1691), et la majeure partie du mobilier recueilli date des périodes tardobyzantine et ottomane.
Il n’y avait pas de mobilier préhistorique, à part sur le site de Kastraki et sur les champs voisins, près d’Arabisès. En effet, la prospection de la magoula nommée « Kastraki », à Arabisès, une petite citadelle fortifiée (dim. 80 x 100 m) a livré sur le plateau sommital de la céramique de surface (907 tessons, soit 47kg) et des artefacts en pierre dont un fragment de frise ionique avec des traces de polychromie. Ce mobilier date de l’époque classique à l’époque romaine, ainsi que de l’Helladique Récent et du début de l’Age du Fer. On a constaté une quantité inhabituelle de pesons de tisserand.
Au cours de cette prospection, trois structures ont été plus particulièrement documentées : une construction à l’Est de Kastro, une fontaine ottomane et une tholos, qui avait été pillée (tholos 14).
À l’Est de la porte orientale de Kastro Kallithea, on a repéré une structure dont la fonction n’a pas été déterminée. Elle est orientée vers le bas de la pente, construite en appareil de taille de calcaire, daté de l’époque hellénistique, préservé sur une hauteur de cinq assises.
Sur la pente orientale de Kastro, on a relevé les vestiges de la fontaine publique ottomane, ou çesme, à environ 240 m au Sud-Est de l’enceinte hellénistique. Elle est orientée vers l’Est et est constituée de blocs variés, probablement des remplois. Elle comporte un mur arrière à l’Ouest, un mur Nord et un mur Sud, et en avant, sept bassins. Ils étaient séparés par des dalles de calcaire (des remplois de tombes à ciste), et revêtus de mortier hydraulique sur les côtés, mais de dalles, d’argile et de mortier de chaux sur les sols.
Enfin, la tholos 14 est située sur une élévation au Sud de Kastro, à environ 900 m au Sud-Ouest du rempart. La sépulture a été pillée, mais la tombe est bien préservée. Deux autres tombes à chambre se trouvent à proximité, la tombe 15 et la tombe 13. La tombe à tholos 14 est de plan circulaire, avec une couverture en encorbellement, recouverte par un tumulus de terre. La hauteur de la tombe, du sol au sommet de l’encorbellement, est de près de 2 m. La tombe est accessible par une entrée à l’Ouest, surmontée par un grand linteau soutenu par deux poteaux (hauteur de l’entrée 0,50 m), lui-même surmonté par un espace de décharge trapézoïdal, dans lequel on a trouvé six fragments d’os, vraisemblablement déposés par les pilleurs. On n’a pas trouvé de trace de ciste à l’intérieur de la tombe (comme c’était le cas dans la tholos 7). L’espace de décharge peut être interprété comme un élément mycénien.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission de l’Institut Canadien en Grèce en 2023.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
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Date de création
2024-07-12 11:11:48
Dernière modification
2024-09-06 11:08:30