ANTIQUE SPARTE - 1991
Sparte, Sparta, Acropolis, Theatre
1) Acropole. — G.B. Waywell (King's Collège) et J.J. Wilkes (University Collège) ont dirigé en 1991 une 3e campagne de fouilles, dans la partie Sud-Est de l'acropole (secteur du « Portique romain »), couplée avec une prospection du site. L'équipe a dressé un relevé des vestiges visibles (Portique romain, Bâtiment rond, théâtre et autres édifices de l'acropole).
Concernant le « Portique romain », les fouilles ont porté sur :
— l'extrémité occidentale du bâtiment, où l'on a dégagé le podium, couvert d'une épaisse couche de mortier, du Bâtiment rond et des niveaux plus anciens au Sud de la façade de la plate-forme du portique ; on a repéré à l'Est de la plate-forme le soubassement d'une rue ou d'un passage qui traversait le portique ; dans l'angle formé par le podium et la plate-forme, on a mis au jour un mur de pierres et de briques crues, avec enduit rouge et corniche en stuc moulé ;
— la partie centrale du bâtiment, où l'on a dégagé dans une tranchée de 32 m une succession complexe de structures. Un mur de marbre, avec fondations en calcaire, orienté Nord-Sud, appartenait à un édifice hellénistique ou du Bas-Empire, démantelé lors de la construction du portique. Un mur de briques et mortier marquait la limite occidentale des chambres voûtées de l'extrémité Est du portique ; il a révélé la disposition asymétrique des chambres voûtées flanquant les pièces à abside (dix à l'Est et douze à l'Ouest) ; on peut désormais affirmer que le portique a été remanié pendant l'époque impériale, et l'on a recueilli des fragments architecturaux de la façade Sud du portique. On a également partiellement mis au jour la fortification du Bas-Empire, maintenant datée de la fin du IVe s., dont la superstructure était probablement en briques crues ; y étaient remployées les deux bases des statues d'Octavia Agis (Ier s. ap. J.-C.) et de M. Aurelius Sulpicius Marcellus (fin IIe-début IIIe s. ap. J.-C.). Le portique fut réutilisé et remanié à l'époque médiévale ; c'est là que fut installé en particulier, à la fin du Xe s., le monastère de St-Nikon. Un édifice de la basse époque médiévale, comportant de nombreux remplois, pourrait être une basilique ; parmi le matériel, on signale un pressoir à huile à traction animale ;
— les structures médiévales, avec restes de fresques, dégagées en 1989 dans les deux pièces à abside RS XI et XII (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 734). Dans une 1re phase, une église fut construite devant les pièces RS XI et XII, réutilisant le pilier de briques central du portique dans son angle Nord-Ouest ; les fresques de l'un de ses murs imitaient un opus sectile, avec panneaux de différentes couleurs dans un cadre bleu foncé. Une tombe y fut installée en face de l'entrée ; elle abritait deux squelettes, dont celui d'un jeune homme qui tenait un œuf dans la main droite. Un second niveau de sépultures, placé sur la tombe, nécessita la construction d'un nouveau mur et la seconde couche de fresques, d'un décor similaire, encore visible sur le pilier. Près d'un mur, on a recueilli une lampe en bronze avec chaînes de suspension.
2) Colline du Ménélaion. — Une dernière campagne de restauration, sous la direction de H.W. Catling, a porté sur les murs de la pièce 1 de la Maison 2 (parfois appelée « Dawkin's House »), l'escalier reliant les deux terrasses sur lesquelles est construite la Maison 2, ainsi que sur les vestiges de l'annexe Nord de la Maison 2 (« North Building »).
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