LAMIA - 1988

Les fouilles d'urgence effectuées par la XIV^e ΕΠΚΑ et publiées dans ArchDelt 43 (1988) [1993], Β'1, p. 205-211, peuvent être résumées comme suit :

— Une tombe en fosse taillée dans le rocher a été découverte vide dans la rue Danaôn et Ayiôn Anargyrôn. L'angle d'une pièce construite avec des blocs de calcaire taillés et conservés sur une à deux assises, ainsi qu'un mur postérieur ont été trouvés dans la rue Chalzopoulou. On y a recueilli de la céramique à vernis noir et byzantine.

— Sur la pente Sud-Ouest de l'Acrolamia (rue Poseidônos 55), cinq tombes ont été découvertes, dont trois à chambre et deux à tuiles. La tombe à chambre II, la mieux conservée, comprend une fosse centrale taillée et trois lits funéraires ; les ossements étant perturbés, on ne peut préciser le nombre des défunts ; un enfant reposait sur le lit Nord-Est. Parmi le riche matériel recueilli, signalons un grand nombre d'unguentaria, des lampes, des monnaies, des fibules, des astragales, un disque en terre cuite avec représentation en relief de petit Éros et traces de peinture blanche, rouge et noire, ainsi que des fragments de figurines ; tout ce matériel date la tombe du II^e s. av. J.-C.

— Des travaux pour l'installation d'une canalisation des eaux pluviales ont mis au jour les restes d'une citerne avec enduit hydraulique d'époque byzantine (place Eleflhérias), un tronçon de mur à deux parements qui doit appartenir à la partie transversale du rempart de la cité (rues Ypsilantou et Kazouli), une série de 23 tombes essentiellement de deux types, à ciste et à tuiles, dont le matériel céramique s'échelonne du IV^e au II^e s. av. J.-C. (rues Ypsilantou, Papaphlessa et Leônidou-Aristidou). Lors des mêmes travaux (rue Isaïa), on a trouvé deux tronçons d'un mur de tuf appartenant au même bâtiment ou à un mur de soutènement, daté au plus tard du IV^e s. av. J.-C, ainsi qu'une partie du rempart de la ville antique, dont un tronçon avait déjà été trouvé en 1984 (cf. BCH 115 [1991], Chron., p. 886).

— La collection archéologique de la ville a été enrichie par la remise d'une stèle funéraire avec couronnement de palmette ; elle porte deux inscriptions, dont l'une sur la stèle même, Αγέδαμος Φηγεύς, et l'autre sur la corniche Δημοφάνης, gravée quand la stèle a été remployée. ArchDelt 43 (1988) [1993], B'1, p. 234-235.