PYDNA. – Kitros byzantin et médiéval - 1990

E. Marki présente, ΑΕΜΘ 4 (1990) [1993], p. 247-258, les résultats de la fouille d'un terrain situé à 180 m au Sud du château, sur la rive Sud de la rivière, où ont été dégagés de petits thermes, une hôtellerie avec cour et les vestiges d'habitations du XII^e s., ainsi qu'une petite chapelle cimétériale avec une nécropole et deux fours céramiques du XIII^e s., appartenant à la ville byzantine de Kitros (cf. BCH 115 [1991], Chron., p. 896). Le bâtiment thermal, de 7,50 x 2,90 m, comprenait dans un premier état un praefurnium et un caldarium ; les piles de l'hypocauste sont constituées de tronçons de canalisations en terre cuite emplis de mortier hydraulique. Il était couvert d'une voûte. Le bâtiment fut complété dans une seconde phase par un tepidarium et deux citernes. Il fut construit et détruit au XII^e s. Il appartenait à une hôtellerie voisine, abandonnée au tout début du XIII^e s., date confirmée par un trésor de seize monnaies, caché lors de l'attaque et de la prise de la forteresse par les Francs en 1204. On construisit alors sur les ruines de l'édifice un atelier céramique avec deux fours. Un sceau en plomb d'Alexis Paléologue a été trouvé près de l'entrée de l'hôtellerie. Peu après la destruction des thermes et de l'hôtellerie, on bâtit à proximité immédiate une petite basilique cimétériale à une nef à voûte en berceau (5,70 x 2,50 m). Dans et autour de l'église, on a dégagé des tombes ; l'une d'elles, postérieure à la destruction de l'église par une inondation, était de forme trapézoïdale, comme c'est l'habitude chez les peuples germaniques, et abritait probablement le corps d'un membre de la colonie franque ou lombarde de Kitros. Elle a livré des fragments des deux couches superposées de fresques qui ornaient l'église.