DIDYMOTICHON - 1986

La 12^e EBA rend compte, ArchDelt 41 (1986) [1990], Chron., p. 191-195, des cinq fouilles menées en 1986 :
— à proximité du bâtiment paléochrétien du terrain Kessoglou (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 661), une fosse-dépotoir remplie de riche céramique à glaçure de la 2^e moitié du XIII^e s., creusée dans des remblais du VII^e-VIII^e s., a été fouillée en 1986. Le bâtiment, situé extra muros, date du VI^e s. (fig. 1) ;
— entre les églises de Saint-Athanase et du Sauveur, on a mis au jour les vestiges d'un bâtiment de la fin de l'époque byzantine et dégagé cinq tombes. Un puits voisin a livré d'abondants fragments de peintures murales ;
— près de la chapelle de Sainte-Catherine, dans un secteur où le rempart est démoli, on a dégagé les vestiges d'un escalier de la fin du XIII^e - début du XIV^e s. : fondé sur deux murs liés à la première phase de l'enceinte (VIII^e s. ?), il menait vraisemblablement à la porte qu'il faut restituer à côté de la grande tour byzantine. Un tronçon de l'avant-mur vient buter contre la tour ; un autre, dans lequel s'ouvrait une petite porte, suit selon un tracé courbe le périmètre de la tour ;
— dans l'habitat byzantin, on a fouillé le sous-sol d'une maison, dont trois des parois étaient taillées dans le rocher. Il était divisé en deux locaux, dont l'un abritait des pithoi. La maison a été abandonnée à la fin de l'époque byzantine (XIV^e-XV^e s.) ;
— dans l'église Sainte-Catherine, située sur la pente Nord de la colline fortifiée, les travaux de nettoyage et de restauration menés en 1986 ont permis de dégager l'appareil des murs byzantins. Le sol de l'église était à l'origine le rocher taillé ; l'abside du sanctuaire originel a été mise au jour du côté Est. Des restes de peintures murales sont conservés au bas des murs.
Ch. Bakirtzis et T. Diamantis ont identifié des tessons de la fin du IX^e ou du début du VIII^e s. av. J.-C. parmi le matériel des fouilles : c'est la première attestation de l'existence d'un habitat du début de l'Âge du Fer sur la colline de la ville (Θρακική Επετηρίδα 7 [1987-1990], p. 201-211).