ACHARNÈS - 1981
Archanès, fouilles de la Société archéologique. — En 1981 J. Sakellarakis et E. Sakellarakis ont repris la fouille du sanctuaire d'Anémospilia, tout en poursuivant celle de la nécropole de Phourni et de l'ensemble palatial de Tourkoghitonia.
1) À Anémospilia la fouille a montré que le mur de péribole repéré superficiellement en 1979 (fig. 176) entourait le temple de tous côtés et qu'il en était contemporain.
2) À Phourni on a exploré l'espace délimité au Nord par le monument funéraire 5, à l'Est par la tholos Γ, au Sud par les rochers et à l'Ouest par la limite de la fouille.
Au Sud, outre des fragments de vases et de sarcophages provenant apparemment du nettoyage des monuments funéraires, on a découvert un mur courbe qui semble appartenir à un édifice funéraire ruiné, auquel on a donné le n° 23. Le matériel de ce secteur se compose d'une vingtaine de pièces, MA pour la plupart.
Au Nord, vingt et une sépultures MA en pleine terre ont livré un riche mobilier : plus de cent vases en céramique dont plusieurs à décor plastique (fig. 171), quelques vases en pierre, de nombreux objets de parure en or, en ivoire ou en pierre semi-précieuse, plusieurs dizaines de pièces d'outillage lithique, des centaines de dents d'animaux, un grand triton, un poignard en os (fig. 172) et une série d'idoles de types divers en terre cuite, en cristal de roche ou en marbre. Parmi ces dernières, deux nouvelles idoles cycladiques.
3) A Tourkoghitonia la fouille s'est poursuivie dans la partie occidentale, qu'un mur Est/Ouest sépare en deux secteurs. Dans le secteur Nord un sondage stratigraphique a recoupé plusieurs couches, sans atteindre encore le sol vierge : un niveau MR Ι Β riche en gobelets coniques ; une couche pierreuse avec de la céramique MR I A ; une couche de débris schisteux de 0,50 m d'épaisseur avec fragments d'enduits à reliefs peints ; enfin une couche bourrée de vases. Dans le secteur Sud, sous une couche qui contenait pêle-mêle de la céramique moderne, byzantine, classique et mycénienne, la fouille a d'abord atteint un niveau mycénien puis plusieurs niveaux minoens. Ceux-ci ont notamment fourni une cruche (fig. 174), une amphore à étrier (fig. 175) et la jambe droite d'une statuette en ivoire (fig. 173), à laquelle appartient sans doute la tête retrouvée l'an dernier (v. BCH 105 [1981], p. 874, fig. 200) : on notera que les deux fragments possèdent l'un et l'autre un tenon d'assemblage. Ergon 1981 (1982), p. 70-74.
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