SINDOS - 1981
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Sindos, Sinthos, Tekeli (1926)
a poursuivi, en 1981, sous l'égide de la Société archéologique et grâce à des fonds publics spéciaux, l'exploration de la nécropole découverte l'année précédente (v. BCH 105 [1981], p. 825). Au cours de cette seconde campagne, cinquante-trois tombes ont été fouillées ainsi que quatre fours de potier.
Les tombes ont été découvertes dans la partie Sud de l'éminence sur laquelle s'étend la nécropole, et au Nord du secteur fouillé l'an dernier. Elles appartiennent, comme les précédentes, à la fin de l'époque archaïque et au début de l'époque classique. On compte parmi elles sept sarcophages en pôros (fig. 80) avec couvercle à double pente, trois sarcophages en terre cuite ornés d'un kymation ionique sur le rebord, et quarante-trois fosses rectangulaires dans lesquelles on peut souvent observer des restes de cercueil en bois. A l'exception de quinze tombes qui avaient été pillées dès l'Antiquité, les autres étaient intactes et contenaient de nombreux vases : lécythes, skyphoi, coupes, phiales à omphalos et marmites. Ce mobilier se complète, dans les tombes féminines, par des bijoux : fibules arquées en argent ou en bronze, épingles, bracelets, boucles d'oreilles, pendentifs en or (fig. 81) ; dans les tombes masculines, par des épées en fer — dont la poignée est parfois décorée en or — , des pointes de lances, des couteaux et des casques en bronze (fig. 82) ; dans les tombes d'enfants par des figurines en terre cuite. Les liserés et les rosaces en or qui ornaient les vêtements, de même que les plaques d'or en forme de losange qui couvraient la bouche des morts (fig. 83) et les bagues, en argent ou en or (fig. 84), se trouvent indifféremment dans les tombes masculines ou féminines.
Parmi les trouvailles isolées, on signale une boîte à onguents en fer et trois modèles réduits (un chariot à quatre roues, une table à trois pieds et un lit). Trente-cinq monnaies de bronze, dont certaines sont argentées, proviennent des remblais postérieurs.
Des quatre fours de potier qui ont été explorés, trois sont du type circulaire habituel, avec gril à support central unique, et datent du IVe siècle av. J.-C. Le quatrième, de forme ellipsoïdale, est pourvu de deux supports alignés selon le grand axe. Il date du IIe siècle av. J.-C. Ergon 1981 (1982), p. 18-20.
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