VALLÉE D'AGRILÉZA - 1981
Vigla, Mavro Lithari
Fouilles de l'École britannique. - L'été 1980 ayant été consacré exclusivement à l'étude du matériel des trois premières campagnes, c'est en 1981 qu'a eu lieu la quatrième campagne de fouille, menée par
en collaboration avec l'Éphorie des antiquités classiques d'Attique.Les travaux ont porté essentiellement sur la cour Nord, qui est apparue bordée par une série de pièces au Nord et à l'Est (fig. 7, pièces A à I), dont il est généralement difficile de préciser la fonction. La pièce A (4,65 x 4,65), à l'Est, a des murs enduits de plâtre blanc. La pièce B, qui occupe l'angle Nord-Est du complexe, est la plus grande de toutes (9 x 13,60 m). Elle possède une porte axiale au Sud et deux bases de colonnes au centre, l'une ronde, l'autre carrée (fig. 9). Contre le mur Ouest de celle-ci s'adossent les pièces C (2,50 x 4,60 m) et D (6,10 x 4,60), qui s'ouvrent toutes deux à l'Ouest sur la pièce E. Cette dernière, beaucoup plus vaste, commandait donc l'accès, vers l'Est, aux pièces C et D, mais aussi, vers l'Ouest, à une sorte de corridor sur lequel s'ouvraient les deux pièces H et I, situées derrière la grande citerne. La pièce E possède elle-même une porte au Sud donnant sur la cour, d'où l'on pénétrait en montant deux marches. Vu ses dimensions et l'absence de tout support intérieur, on peut se demander si la pièce E était couverte. Sa superficie, qui était à l'origine de 90 m2 environ, fut réduite ultérieurement par la construction, dans son angle Nord-Est, de la petite pièce F (2,70 x 4,70 m), à l'Ouest de laquelle subsista un espace libre de 3,30 x 5,30 m appelé G pour la commodité de la fouille. Deux particularités sont à noter dans la pièce E : une citerne souterraine contre le mur Ouest, et un fût en pierre (support de table plutôt que base de colonne) contre le mur Ouest de la pièce F. Enfin l'espace situé derrière la grande citerne, à l'Ouest, est occupé par les pièces H et I, de dimensions presque identiques (environ 6,50 x 6,50 m). La seconde abrite une citerne ronde de 4,60 m de diamètre et plus de 3 m de profondeur, apparemment destinée au filtrage des eaux avant leur admission dans la grande citerne, selon un dispositif attesté à Souréza.
Dans la cour elle-même, contre la façade Sud des pièces qui viennent d'être décrites, la fouille a fait apparaître divers aménagements. Ce sont, d'Ouest en Est : un conduit en forme de rigole qui provient de la citerne souterraine de la pièce E et se dirige vers le Sud-Est, où il semble aboutir à une fosse (citerne ?) encore incomplètement fouillée (fig. 8) ; les deux marches qui précèdent la porte d'entrée de la pièce E ; enfin une série de treize cavités circulaires taillées dans le rocher, le long du mur, entre la porte d'entrée de la pièce E et celle de la pièce Β (fig. 10) : leur diamètre oscille entre 0,75 et 1 m, leur profondeur est voisine de 0,40 m. Cinq d'entre elles ont été encloses — après-coup semble-t-il — dans une sorte d'appentis étroit et allongé, partiellement effondré dans la fosse-citerne précédemment évoquée.
La fouille s'est complétée, sur le terrain, par des travaux de nettoyage, de consolidation et de protection des vestiges mis au jour.
L'extrême pauvreté du matériel — qu'il s'agisse des objets, des tuiles ou de la vaisselle — suggère que cette installation fut évacuée ou systématiquement démontée dès qu'elle cessa d'être en activité, ou encore que le mobilier en fut soigneusement récupéré quelque temps plus tard. L'examen de la céramique confirme qu'elle date pour l'essentiel de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.
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