KOS. - Secteur oriental de la ville - 2005

À Kos, sur trois terrains voisins (terrains Mylona, Chatziantoniou, Papoutsalaki), ont été fouillés entre 2001 et 2005 deux îlots d’habitations antiques séparés par une rue d’orientation Nord-Sud ; une occupation continue y est attestée de l’époque hellénistique jusqu’au règne d’Héraclius I^er (610-641 apr. J.-C.). L’îlot Ouest a été fouillé sur une surface de 26,50 x 12,20 m, l’îlot Est sur une surface de 25,5 x 14,5 m. – Dans ce dernier, on a découvert deux pièces et une partie de la cour avec une citerne :

La couche de destruction avait une épaisseur de 0,50 m dans la pièce A et comportait du mobilier de l’époque romaine tardive, notamment de la céramique fine importée, des vases de transport, des gobelets, quelques vases de stockage et quelques vases de cuisson, ainsi que des pesons. Un plat contenait des bijoux en or et un fléau de balance en bronze. Des vases en verre, des aiguilles en os, des coquillages marins, une lékanè en marbre, des clous en bronze, ainsi qu’une monnaie de Justinien I^er (milieu du VI^e s.), deux monnaies de la seconde moitié du IV^e s. apr. J.-C., une monnaie romaine et une monnaie hellénistique ont également été recueillis dans cette couche. Dans la couche de destruction de la pièce B, on a trouvé une concentration de céramique dans l’angle Sud-Est : œnochoés, gobelets, lékanès, fragments de panse et de couvercles de pithoi, deux pesons en terre cuite, quelques fragments d’amphores et des ustensiles de cuisson. – L’étude du mobilier issu de la fouille de ces pièces indique qu’elles appartiennent à une maison riche avec des sols de mosaïque et des pièces disposées autour d’une cour centrale. La pièce A semble être un espace de stockage, bien que le fléau de balance puisse indiquer la présence d’une boutique (?). Il a également été possible de déterminer que la destruction des pièces A et B survient au milieu du VI^e s. ; elle est probablement liée au séisme de 554 apr. J.-C. Bien qu’il ne s’agisse que d’un petit échantillon de la céramique romaine tardive trouvée à Kos, les amphores, principalement de type LRA 1, LRA 2 et LRA 8, permettent également d’entrevoir les contacts commerciaux entre Kos et les centres égéens, micrasiatiques et nord-africains.