ATHÈNES. - Céramique - 1982
Kerameikos Excavations, Céramique
Fouilles de l'lnstitut allemand. — La campagne de 1982, dirigée par U. Knigge, a porté sur trois secteurs.
1) Au Sud de la Porte sacrée, on a achevé la fouille des niveaux sous-jacents au bâtiment Z, mettant au jour, juste au-dessous du sol de l'édifice primitif Ζ 1, plusieurs grandes fosses remplies de céramique, dont quelques beaux fragments de vases à figures rouges (fig. 11) qui permettent de dater sa construction du troisième quart du Ve siècle av. J.-C. au plus tôt. A un mètre au-dessous des fondations de l'édifice on a atteint ce qui était, jusqu'à la fin du VIIIe siècle av. J.-C, le lit de l'Éridanos, dont on peut suivre la rive Sud sur plusieurs mètres. La date de son assèchement définitif est fournie par une sépulture d'enfant en jarre qui contenait une série de vases du premier quart du VIIe siècle av. J.-C. (fig. 13).
2) Dans la concession de Dionysos de Kollytos — qui fut trésorier à l'Héraion de Samos en 346/5 av. J.-C. — une fouille complémentaire a permis de découvrir vingt-six tombes du début de l'époque hellénistique assez pauvrement dotées. Tout près du pilier qui supporte le fameux taureau, un sarcophage en marbre peint en rouge à l'intérieur renfermait un lécythe à palmettes du troisième quart du IVe siècle av. J.-C, un strigile et un alabastre. D'après sa position en plan et en stratigraphie, ce sarcophage est en rapport direct avec le monument au taureau : il appartient donc à Dionysos lui-même, de même qu'une grande fosse sacrificielle qui contenait un grand nombre de vases et de pointes de flèches du troisième quart du IVe siècle av. J.-C. (fig. 14).
3) Poursuivant les investigations entreprises derrière l'« Eckterrasse », on a fouillé en profondeur les concessions du IVe siècle av. J.-C. qui appartiennent au mur de façade de celle-ci et qui s'y trouvent engagées (fig. 15). Les résultats de la fouille ont confirmé l'opinion de Brueckner selon laquelle les concessions sont disposées dans l'ordre chronologique d'Ouest en Est, c'est-à-dire du monument de Dexiléos à l'allée Sud : la plus ancienne a été construite à l'extrême Ouest, peu de temps après l'érection de la stèle de Dexiléos en 394 av. J.-C.
On a retrouvé, là encore, les deux phases d'inhumations précédemment observées, la première antérieure à 338 av. J.-C., la seconde postérieure. Les tombes de la première phase, qui sont contemporaines de la construction de la terrasse, sont pour la plupart des sarcophages en pôros. Elles ont été trouvées à une grande profondeur, immédiatement derrière le mur de façade, en partie sous des bases de monuments funéraires non encore identifiés. Leur mobilier est relativement riche et inhabituel : miroirs en bronze, alabastres, pyxides avec fards (fig. 12). etc. Après 338 av. J.-C., les façades détruites lors de la profanation de la nécropole qui suivit la bataille de Chéronée furent partiellement rebâties et rehaussées de quelques blocs, tandis que l'espace situé derrière était remblayé sur 2 m d'épaisseur. Dans ce remblai se trouvaient quelques tombes isolées, parmi lesquelles un sarcophage dont l'occupant(e) portait des sandales en cuir.
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