LOUSSOI. – Phourni - 1991

V. Mitsopoulou-Leon a dirigé à Phourni une campagne de fouilles portant sur la terrasse inférieure. Dans la pièce-« atelier » contiguë, vers l'Est, à l'andrôn, on a dégagé un mur, fait de moellons et de terre, avec traces d'enduit, qui limite la pièce à l'Est, ainsi que, dans l'angle Sud-Est, en face du bassin maçonné, une baignoire en terre cuite munie d'un trou d'écoulement (fig. 1) : la pièce servait donc de salle de bains. L'hypothèse formulée en 1990, selon laquelle la pièce la plus orientale avait été remaniée, est désormais confirmée : le sol présente des traces claires de destruction sur ses limites Nord et Sud et le mur interne en moellons a été construit à la hâte, en partie sur le sol de plaquettes ; il s'incurve fortement vers le Sud et s'est légèrement incliné vers l'intérieur, sans doute sous la poussée des terres.
Un autre complexe d'habitation existe au Nord ; des trois pièces qui le composent, la pièce centrale possède un foyer en terre cuite, à moitié dégagé, dont la surface est ornée d'une décoration en relief. Le même motif de volutes et de feuilles d'acanthe se répète sur une série d'antéfixes en terre cuite provenant de l'habitat ; ce détail pourrait étayer l'idée que les foyers et certaines des antéfixes étaient de fabrication locale.
La même couche de destruction avait recouvert les pièces des terrasses supérieure et inférieure, avec une épaisse strate de tuiles laconiennes effondrées. Cette couche a livré en majorité un matériel de la basse époque hellénistique et du Haut-Empire, dont l'étude permettra de préciser la date de la destruction de l'habitat dans cette zone.