HÉLIKÈ ANTIQUE - 1994

S. Soter et D. Katsonopoulou ont poursuivi leurs recherches, toujours dans le but de mieux délimiter le site probable de l'ancienne Héliké. 18 carottages supplémentaires ont permis de compléter la série commencée en 1991, portant leur nombre à 39. 18 d'entre eux contiennent du matériel céramique dont 16 définissent un secteur d'environ 2 km² couvrant en partie les villages modernes d'Éliki, Rizomylos et Nikoléika. Ce secteur correspond à l'emplacement indiqué par Pausanias, à 40 stades d'Aigion, pour un village du nom d'Héliké installé, selon lui, à l'emplacement de la cité classique d'Héliké détruite en 373 av. J.-C. Cette zone se trouve au pied de la colline d'Haghios Georghios qui pourrait être l'acropole d'Héliké.

Les céramiques apparaissent à une profondeur de 12 m et sont recouvertes de sédiments. Les carottages effectués au niveau de la rivière Kerynitis n'ont révélé que du sable et du gravier, indiquant que le lit de la rivière n'a presque pas bougé depuis l'Antiquité. Toutefois, sur la rive Est, des tessons témoignent de la présence d'une petite communauté, appartenant peut-être à l'ancienne Kyréneia.

Par ailleurs, des analyses par géoradar, conductivité électrique et magnétométrie ont été conduites. La magnétométrie révèle, à 240 m au Nord-Ouest de l'école d'Éliki, des structures rectangulaires. Trois sondages ont permis de vérifier une occupation ancienne avec la présence de murs, tuiles, fragments de four et céramique, premiers vestiges découverts entre Aigion et Akrata, sur un secteur de 50 km.

D. Katsonopoulou, Αρχαιολογία 54 (1995), p. 35-40, rappelle l'histoire de la ville et montre l'apport des écrivains anciens et des méthodes géophysiques modernes dans l'effort de reconstitution de la topographie antique.