PELLA. - Nécropole Est (Route Thessalonique-Giannitsa) - 1992

M. Lilimbaki-Akamati présente, ΑΕΜΘ 6 (1992), p. 127-136, les résultats d'une fouille d'urgence effectuée dans le secteur de la nécropole Est lors de travaux d'élargissement de l'autoroute Thessalonique-Giannitsa (cf. BCH 117 [1993], Chron. p. 848). On a mis au jour 66 tombes au total, dont 47 à ciste taillée dans le rocher naturel, 15 à couverture de tuiles et 4 à chambre voûtée creusée dans le rocher (fig. 74) ; quelques-unes sont pourvues de cavités dans les parois ou le sol de la tombe, destinées à caler les pieds des lits funéraires, et à contenir des crémations dans d'autres cas. Au centre de la fouille, un péribole orthogonal contenait au centre une tombe à ciste, sépulture d'une jeune fille appellée Ηγησίσκα d'après l'inscription gravée sur une feuille en or, coutume funéraire fréquente pendant la 2^e moitié du IV^e s. av. J.-C. dans les nécropoles de Pella. L'utilisation funéraire du site a continué jusqu'à la 2^e moitié du II^e s. av. J.-C. Du riche matériel recueilli, signalons seulement un trésor de 29 monnaies d'Alexandre III, dont 10 en argent et 19 en bronze.

En outre, l'auteur étudie les données concernant l'étendue et la topographie monumentale de la ville de la fin du V^e jusqu'au début du I^er s. av. J.-C. ; le noyau de la ville aux V^e-IV^e s. serait au Sud de la route Thessalonique-Giannitsa : la nécropole classique partiellement explorée au-dessous des ailes Est et Nord de l'agora définirait les limites orientale et septentrionale de la ville à cette époque. La cité se serait étendue vers l'Est et le Nord pendant la 2^e moitié du IV^e s., avec la construction d'un diateichisma pour protéger la zone des nouveaux bâtiments publics; cette muraille a été détruite probablement après la conquête romaine en 168 av. J.-C, en raison de l'unification du secteur central avec la partie Sud de la ville.