TRAÏANOUPOLIS. – Loutros (Tumulus) - 1991

On trouve dans Ι'ΑΕΜΘ 5 (1991), p. 439-453, un rapport de D. Triantaphyllos sur la fouille menée par la XIX^e ΕΠΚΑ dans un tumulus funéraire du début du II^e s. ap. J.-C, de 50 m de diamètre et 6,50 m de haut, visible depuis la Via Egnatia qui passe au Sud.

Un puits de 12 m de profondeur ouvert par des fouilleurs clandestins au centre du tumulus n'a pas touché le bûcher. Le tumulus recouvrait un enclos funéraire de 10 m de diamètre, en pierres brutes. Autour de l'enclos, on a mis au jour les restes de huit sacrifices, avec traces de feu, charbons et cendres, vases brisés, ossements d'animaux, grains carbonisés... Les parois de la fosse du bûcher A (fig. 92) ont été brûlées par le feu. Les quarante offrandes qui y ont été recueillies comprenaient des vases en bronze, un kyathos en argent, des amphores, des feuilles d'or en forme de losange, un lampadaire et une lampe en bronze, une bague en or avec chaton en calcédoine orné d'un aigle gravé, une épée en fer, une monnaie de Domitien (88 ap. J.-C.) ; la pièce la plus remarquable était cependant une petite mallette en bois, en double quart de cercle, qui abritait une lame en bronze, de petits récipients en bronze contenant des matières non identifiées, ainsi que des instruments médicaux.

Le bûcher Β (fig. 93), au Nord du précédent, entouré de pierres brutes, a livré, entre autre matériel, un bassin en bronze – une de ses anses supportait une figurine d'enfant assis en bronze, avec yeux en argent, l'autre, plus complexe, était en forme de tête de taureau en bronze, avec décor incrusté en argent –, une mallette identique à celle du bûcher A, mais très mal conservée, l'enveloppe en plâtre d'une boîte en bois, un lampadaire et une lampe en bronze, une œnochoè en bronze, une bague en bronze avec chaton en cornaline orné d'un Apollon lyricine, un grand vase en verre, une épée en fer, des vases et cuillères en argent, des strigiles ... On signale en particulier la petite boîte en bronze (fig. 94), dont le fond était constitué de plaques de pierre ; d'un côté était fixé un cylindre, de l'autre un récipient cylindrique à trois compartiments, contenant des matières non identifiées.