ALMYROS. – Kastraki - 1994

En 1994, le Service archéologique a effectué une série de sondages sur cette colline située au Sud d'Almyros, sur laquelle les vestiges d'un habitat préhistorique avaient été repérés lors de travaux d'aménagement autour du monastère de Kato Xénias. Cette première campagne avait pour objectif l'établissement de la séquence stratigraphique et le relevé du rempart classique, connu depuis longtemps.
Le site fut occupé à l'ΗΑ III mais surtout à l'ΗΜ. De la première phase d'occupation subsiste le soubassement des murs d'une maison absidale dont la superstructure était en brique crue ; il est conservé sur 1,40 m de haut, celui de l'abside étant construit en arête de poisson. Trois phases d'occupation mésohelladique ont pu être distinguées : la plus ancienne n'est représentée que par de la céramique du style de Lianokladi ; à la seconde correspond un sol en terre argileuse ; à la troisième une grande pièce rectangulaire (4 x 4,70 m) utilisée à la fois comme lieu de travail (outils en pierre) et de stockage (cinq pithoi in situ) ; son sol en terre battue était couvert d'une épaisse couche d'incendie ; au-dessous, on a découvert une sépulture d'enfant en jarre. De cette dernière phase datent aussi d'autres murs, dont l'un est doublé d'une banquette, ainsi qu'une canalisation, un foyer et cinq tombes d'enfants intra muros, à ciste pour la plupart.
À l'extrémité Nord de l'habitat, la fouille a recoupé un péribole ou mur de fortification, conservé sur 0,15 m de haut, apparemment construit à un stade avancé de l'ΗΑ III (ép. 2,30 m), reconstruit à la fin de l'ΗΜ Ι avec une épaisseur réduite (1,60 m) et utilisé tout au long de la période. En dépit de son épaisseur, l'exiguïté de la fouille ne permet pas d'affirmer qu'il s'agit à coup sûr d'un rempart.
Il n'y a pas de trace d'occupation au Bronze Récent, sauf pour une très brève phase, à l'extrême fin de la période. Le site fut alors abandonné jusqu'à l'installation, au IV^e s. av. J.-C, d'une petite cité entourée d'un rempart.
Δελτίο της φιλαρχαίου Εταιρείας Αλμυρού «Όρθυς » 1 (1997), p. 69-85 [Α. Batziou-Efstathiou].