RHAMNONTE - 1998
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Rhammonte, Rhamnous
La campagne de 1998, conduite par V. Pétrakos, a porté sur un ensemble de constructions situé au centre de la forteresse et bordant à l'Est la rue Nord- Sud qui menait à la porte Sud.
Les constructions, disposées en terrasses à cause de la forte déclivité du terrain, ont remplacé des bâtiments plus anciens et datent, dans leur dernier état du moins, de l'époque impériale. Les portes des maisons étaient bouchées, peut-être par mesure de précaution contre les attaques des pirates, et l'accès se faisait depuis l'étage par un escalier intérieur. Il s'agit de petites unités d'habitation, dotées de cours (fig. 28), de fours, de cheminées et de braséros ; le dallage d'une cour portait l'esquisse gravée d'une chèvre accompagnée du mot θεία – allusion possible à Amalthée – en lettres du IIIe s. av. J.-C. Les habitants ayant emporté avec eux, lorsqu'ils abandonnèrent le site, les tuiles, les portes et l'ensemble du mobilier, on n'a retrouvé que quelques objets ; parmi eux, deux vases miniatures en plomb portant le nom gravé de marchands d'huiles parfumées : Θεοδότου et Μένονος.
Parmi les nombreuses inscriptions recueillies cette année on retiendra :
— la partie supérieure d'un décret connu depuis 1958, qui évoque les activités du stratège de la paralie Hérakléidos fils de Lysanios en 209/8 et du stratège des paroikoi Théodoros de Paiania ;
— une stèle intacte du IVe s. av. J.-C. portant un décret honorifique de la Tétrapole de Marathon pour un certain Probalisios, archonte de la Tétrapole, stèle qui devait être exposée εν τωι Διονυσίωι (de Marathon), où elle ne fut visiblement jamais livrée ;
— deux décrets du IIe s. av. J.-C. votés par les soldats athéniens en service à Rhamnonte en faveur de deux stratèges de la paralie : Euxithéos fils de Philoxénidès de Képhisia (184/3) pour avoir notamment célébré avec faste les Némésies (désignées pour la première fois par l'expression παννυχίς), et Théogénès (176/5), pour avoir organisé des courses aux flambeaux en l'honneur des évergètes athéniens, le roi Ptolémée III et le macédonien Diogénès, libérateur d'Athènes en 229 av. J.-C. ;
— la première stèle funéraire du VIe s. av. J.-C. trouvée à Rhamnonte, avec l'épitaphe Σέλιθος ;
— une base de flambeau dont la dédicace mentionne pour la première fois le stratège de la paralie Timothéos fils de Télésippos de Cholargos (161/0).
On signale aussi la partie inférieure d'une statue de Pan flanqué d'un bouc, première attestation du dieu à Rhamnonte (fig. 29) ; l'œuvre date de l'époque d'Hadrien. Ergon 45 (1998), p. 11-17.
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