AGHIA TRIADA LIVADEIAS. – Grotte de la Nymphe Coronée - 1995

En 1995, l'Éphorie de Paléoanthropologie et de Spéléologie a poursuivi l'exploration de la grotte de la Nymphe Coronée ou antre des Nymphes Libéthriennes (v. en dernier lieu BCH 124 [2000] Chron., p. 862). La fouille des déblais des fouilles clandestines a produit une grande quantité d'offrandes d'époque historique ; celle des couches en place au fond de la grotte des vestiges d'occupation préhistorique

1) Époque historique. — Du mobilier recueilli dans les déblais on retiendra des tessons de skyphoi (530-500 av. J.-C.) portant la dédicace Λειβηθρίδες νύμφες (fig. 114), de nombreuses figurines en terre cuite – dont une statuette plate d'époque archaïque avec la dédicace Λειβεσθριάδεσι Πυθία (ν. ibid.), une Aphrodite de la fin du V^e s. av. J.-C. issue d'un atelier béotien (fig. 115), une Léda avec le cygne (milieu du IV^e s. av. J.-C), un Éros ailé et une courotrophe –, des protomés féminines, un relief en terre cuite fragmentaire représentant une femme devant un temple, une monnaie en argent (bouclier béotien sur une face, amphore et nom du héros local APKA sur l'autre), une tête masculine en verre (provenant sans doute d'un bijou), un fragment de relief en marbre orné d'une tête féminine, deux empreintes de sceaux en argile, un grand nombre d'astragales (en os ou en pierre) et des fragments d'une flûte en os.

2) Époque préhistorique. — La fouille des couches limoneuses qui recouvraient le fond de la grotte sur 8 m d'épaisseur a révélé une succession d'aires de combustion (l'une, ovale, est délimitée par des pierres) et, dans les niveaux profonds, des concentrations de tessons (appartenant surtout à des formes ouvertes) datés de la fin du Néolithique et du début du BA, quelques fragments d'obsidienne et des ossements d'animaux. L'alternance des couches de combustion et des dépôts limoneux, ainsi que la modestie des trouvailles, témoignent d'une occupation semi-sédentaire de la grotte, AD 50 (1995) [2000] B'2, p. 832-834 [V. Vassilopoulou].