THÈBES. - Isménion - 2013
Informations Générales
Numéro de la notice
4215
Année de l'opération
2013
Chronologie
Mots-clés
Autel - Temple - Maison - Sépulture - Monnaie - Édifice religieux - Habitat - Nécropole - Sanctuaire
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
Dans la ville de Thèbes, A. Charami (IXe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques), P. Kalamara (23e éphorie des antiquités byzantines), K. Daly et S. Larson (Bucknell University) rendent compte de la poursuite des fouilles en 2013 sur la colline de l’Isménion, qui a permis de mettre au jour de nouvelles tombes de l’époque romaine tardive et protobyzantine. Trois nouveaux sondages ont été implantés au sommet de la colline (fig. 1) :
- à l’Ouest du temple d’Apollon, la fouille a dégagé la ligne de fondation et la tranchée de fondation qui avaient déjà été identifiées par Keramopoullos. En plus de creusements dans la roche associés à la construction du temple, deux tombes ultérieures ont été mises au jour à l’intérieur des fondations du temple et de la cella (tombes 12 et 14 ; fig. 2). Ces tombes sont orientés Est-Ouest et leur mobilier est comparable aux tombes de l’époque romaine tardive/protobyzantine dégagées en 2012. La tombe 14, au Nord, comportait un amas d’os, de terre et de la céramique. On y a recueilli aussi trois monnaies, un fragment de plat timbré, ainsi que de nombreux fragments de lampes.
La tombe Sud (12) représente l’ensemble funéraire le mieux conservé sur la colline de l’Isménion, grâce à la protection offerte par la construction ultérieure d’un mur le long de son côté Nord. La tombe comportait deux vases funéraires dans sa partie occidentale (fig. 3) ; ils sont comparables aux vases romains tardifs ou protobyzantins recueillis dans les tombes fouillées en 2012 (fin du Ve s. – début du VIe s. apr. J.-C.). La tombe comportait également deux monnaies, deux boucles de ceinture et neuf tessons de lampes.
Sous le mur de la tombe 12, la fouille a révélé trois sépultures individuelles successives : la sépulture supérieure était celle d’un mâle adulte, dont le squelette était bien préservé (fig. 4). Elle recouvrait les restes d’un petit enfant et les os d’un troisième individu. Ces sépultures datent de la fin du Ve s. apr. J.-C.
- à l’Est de l’angle Nord-Est du temple, la fouille a révélé deux nouvelles tombes (tombes 17 et 18 ; fig. 5). La première tombe, qui était peu profonde, comportait un crâne, des os non articulés et un peu de céramique. Le contenu de la tombe 18 était perturbé, mais comportait de la céramique protobyzantine avec une base cylindrique (fig. 6), des bijoux, dont une épingle et un anneau en bronze, ainsi qu’un anneau en or.
- à l’Est de l’angle Nord-Est du temple, la fouille a révélé deux nouvelles tombes (tombes 17 et 18 ; fig. 5). La première tombe, qui était peu profonde, comportait un crâne, des os non articulés et un peu de céramique. Le contenu de la tombe 18 était perturbé, mais comportait de la céramique protobyzantine avec une base cylindrique (fig. 6), des bijoux, dont une épingle et un anneau en bronze, ainsi qu’un anneau en or.
La position de ces tombe, à environ 1 m de l’extrémité Sud-Ouest des fondations de la cella du temple, fournit ainsi une date pour l’abandon du temple et la réoccupation de ce secteur comme cimetière.
- au Sud du temple (fig. 7), on a exploré les secteurs adjacents aux socles de murs, aux tombes et à la tombe mycénienne déjà connus. Très peu de restes de sols ont été identifiés entre les murs, mais la découverte de couches de tuiles indique la présence de structures couvertes aux XIIIe-XVe s. apr. J.-C. Sous ces couches de tuiles, on a dégagé des tombes creusées.
À l’intérieur de la tombe mycénienne, la chambre funéraire au Sud a été dégagée et a révélé un socle de mur peu élevé daté de l’époque byzantine. Très peu de mobilier a été recueilli, daté pour l’essentiel de l’époque byzantine : la tombe a donc été réutilisée à des époques ultérieures, probablement pour le stockage ou comme dépotoir, en lien avec une maison voisine. Plus au Sud, on a fouillé deux bothroi profonds : le premier, au Sud de la tombe mycénienne, comportait de la céramique, dont notamment de la céramique proto-majolique, tandis que le second contenait des os animaux et de la céramique probablement de l’époque romaine tardive. Enfin, la mise au jour d’un foyer près de ces vestiges suggère peut-être qu’un complexe plus important s’étendait vers le bas de la colline à l’Est et au Sud.
Le deuxième bothros a perturbé une tombe plus ancienne, la tombe 15, orientée Est-Ouest, contenant la sépulture d’un adulte et du mobilier fragmenté. Contemporaine des sépultures voisines, cette tombe daterait donc du VIeou du VIIe s.
Il semble, d’après ces premiers résultats, qu’un cimetière protobyzantin (IVe-VIe s. apr. J.-C.) aurait perturbé un site occupé à l’époque mycénienne par une nécropole, puis aux époques archaïque, classique et hellénistique par un autel à Apollon. Aux XIIIe-XVe s., l’établissement d’un complexe domestique est venu perturber les vestiges plus anciens.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après K. Daly et S. Larson, Rapport d’activités de l’ASCSA en 2013.
AD 68 (2013) B1, p. 407-412.
AD 69 (2014), p. 1121-1125.
AD 68 (2013) B1, p. 407-412.
AD 69 (2014), p. 1121-1125.
Légende graphique :
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Date de création
2014-06-12 00:00:00
Dernière modification
2021-12-07 15:34:09
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