ÉRÉTRIE. - Rue Igelochou Tarantinou - 2001

À Érétrie, la XI^e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques a mené en 2001 une fouille de sauvetage sur le terrain Ph. Pantelis, mettant au jour plusieurs sections du rempart et certains vestiges d’un quartier d’habitation à l’Ouest de la ville antique.

Dans la partie Sud du terrain, un segment du rempart Ouest de la ville a été dégagé (long. 3 m ; haut. 0,80 m). Une seule assise en est conservée : elle est constituée de blocs de calcaire soigneusement taillés, aux joints droits se terminant en dent de scie sur la partie supérieure. Un muret ou contrefort, de forme orthogonale (1,48 m x 1,43 m) est aménagé contre son parement interne. Des structures similaires, mises au jour à d’autres endroits contre le parement interne du rempart, ont été interprétées comme la base du plancher en bois du chemin de ronde.

Dans l’angle Nord-Ouest du terrain, on a fouillé le blocage du rempart, constitué de moellons. La céramique qui s’y trouvait date de la fin de l’époque classique.

À l’Est du rempart, la fouille a mis au jour à un niveau inférieur (0,77 m de profondeur) un segment de mur de moellons fondé sur une couche comportant de la céramique du VI^e s. av. J.-C.

Dans la partie Nord du terrain, on a dégagé les restes d’une structure en moellons constituée de deux murs. Des skyphoi à vernis noir de l’époque classique ont été recueillis à leurs abords. Une niche aménagée dans l’angle de ces murs abritait une base d’amphore. De nombreux murex ont été recueillis à cet endroit : ils doivent être mis en rapport avec la fonction de ces locaux. À un niveau inférieur, un mur de moellons a été dégagé sur une longueur de 1,60 m. Il parait lié au mur de moellons fouillé à l’Est du rempart. À l’Ouest de cette structure, deux sols semblent appartenir à des chaussées.

Outre les tessons de céramique, le mobilier recueilli sur la fouille compte des monnaies de bronze, des lampes, un poids en plomb, des pesons et des fragments de figurines.