VASSILIKI - 1982

Fouilles de la Société archéologique — La campagne de 1982 a été consacrée par A. Zoïs à une série de petits sondages destinés d'une part à vérifier les résultats acquis, d'autre part à affiner, dans une perspective à la fois typologique et chronologique, l'étude des techniques de construction utilisées par les Minoens.

Les observations d'ordre architectural qui ont été faites concernent :

1) les travaux d'aménagement préliminaires à la construction : nettoyage, nivellement, établissement d'un plan d'« urbanisme » dans certains cas ;

2) les techniques de fondation : absence de tranchées, remplacées par un réseau dense de murs liés au sol naturel par une couche de mortier d'argile, les vides entre eux étant remblayés, jusqu'au niveau des sols d'habitation, par d'énormes quantités de matériaux divers ;

3) la construction des sols empierrés ou dallés, qui reposent sur une couche de terre homogène (ou mêlée de petites pierres) recouvrant le remblai de fondation, mais que l'on trouve aussi parfois à l'étage ;

4) les matériaux et les techniques mis en œuvre pour la construction des murs : pierre, argile mêlée de paille (sous forme de grosses briques crues ou de torchis enrobant de petites pierres), planches, poutres et roseaux revêtus d'un épais enduit argileux.

Il ressort, de ces observations que les constructeurs minoens recouraient, en en tirant le meilleur parti possible, aux matériaux disponibles sur place et qu'ils n'en faisaient venir que très peu d'ailleurs. L'utilisation fréquente de matériaux de récupération ne permet pas toujours de dire si l'on est en présence d'une couche de destruction ou d'un niveau de fondation. Mais le développement progressif des techniques architecturales que l'on observe à Vassiliki fournit, avec l'aide du matériel, un critère de datation suffisamment sûr. Ergon 1982 (1983), p. 49-51.