ÉLEUSIS - 1975
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Eleusis, Elefsis, Elefsina, Lepsina
Avenue de Thèbes. — Dans un terrain appartenant à la Compagnie de l'électricité, la fouille a mis au jour une portion de la route antique d'Eleusis à Thèbes, bordée au Nord par plusieurs tombes. La route, orientée Est/Ouest, a été dégagée sur 16,50 m de long et seulement 2,50 m de large, avec son mur d'analemma Nord. Elle est conservée sur sept états, d'une épaisseur totale de 0,85 m. Des huit tombes fouillées, cinq étaient des fosses à couvercle de tuiles à demi détruites et pillées, les trois autres des cistes. La première de celles-ci avait connu deux phases d'utilisation, datées respectivement par une dizaine de lécythes à figures noires de la première moitié du Ve siècle av. J.-C. et par des boucles d'oreilles hellénistiques. La seconde tombe à ciste, d'époque hellénistique, avait notamment remployé comme dalles de couverture deux stèles funéraires dont l'une porte un nom (Δρόμων χρηστός) et l'autre deux, (Σάτυρος | Φωκιάδου | Πυθοδώρα | Θεαγένους | Έλευσινίου). Plusieurs autres fragments de stèles funéraires, dont une inscrite (Μείλιχος Μνησιστράτου Ελευσίνιος), ont été retrouvés au cours de la fouille. ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 39.
Voie sacrée. — Dans le terrain des frères Pappas la voie antique, orientée Est/Ouest et bordée de constructions de part et d'autre, a été fouillée sur 64 m de long. A cet endroit elle mesure 5,70 m de large et se décompose en huit strates dont l'épaisseur totale atteint 1,60 m : les cinq premières correspondent aux époques classique et hellénistique, les trois dernières à l'époque romaine. Les deux murs d'analemma, qui reposent sur le sol vierge, ont été refaits à maintes reprises et incorporent notamment des fragments de statues et de loutrophores funéraires en marbre. Parmi les vestiges fouillés en bordure de la rue on retiendra, au Nord, les fondations d'un péribole funéraire rectangulaire (6,50x2,50 m) d'époque classique qui abritait un sarcophage en poros, et un péribole à mur courbe en appareil polygonal de la fin de l'époque classique ; au Sud, un enclos carré de 9 m de côté avec sol pavé et porche ouvrant directement sur la rue. Dans le mur Nord de celui-ci se trouvait encastrée une colonne portant l'inscription Τέμενος Ποαανιστων των | ύπ6 τον τί[τλον, qui se rapporte peut- être à l'enclos lui-même. ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 39-43.
Rue.V. Liaskou 16. — Les restes d'un péribole funéraire avec tombe à ciste et l'angle d'un bâtiment hellénistique ont été mis au jour dans le terrain Bouzopoulos.ArchDelt 30 (1975) [1983] Chron., p. 43.
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