KLIDI - 1984

Klidi, fouilles de l'École britannique. — En 1984, au cours de la seconde campagne de fouille dans l'abri- sous-roche paléolithique (v. BCH 108 [1984] Chron., p. 772-775, « Klithi »), G. Bailey et ses collaborateurs ont ouvert, à l'intérieur de l'abri, deux sondages de 4 x 3 m, qui ont été divisés en carrés de 0,50 x 0,50 m et fouillés par couches mécaniques de 5 cm d'épaisseur. Bien que la fouille ne soit guère descendue à plus de 15 cm de profondeur, quatre niveaux ont pu être distingués, avec au moins trois zones de foyers. Il apparaît que la surface des dépôts préhistoriques a plus souffert de l'utilisation ultérieure de la grotte qu'il n'était d'abord apparu. La campagne de cette année a produit quelque 30 000 pièces d'outillage en silex, 20 000 fragments de faune et 364 objets divers (objets de parure, outils en os, galets, fragments d'ocre rouge, etc.).

En ce qui concerne l'industrie lithique, certaines précisions peuvent être apportées aux observations de la première campagne : les produits de débitage consistent essentiellement en éclats et lamelles (généralement dépourvues de cortex), tandis que les lames sont virtuellement absentes ; les nuclei ne présentent pratiquement pas trace de mise en forme préliminaire et ont rarement plus de deux plans de frappe ; le type d'outil retouché le plus fréquent est la lamelle à bord abattu à retouche semi-abrupte de type Dufour ou Ouchtata. Les traces d'utilisation sur les outils sont abondantes. Il semble qu'une forte proportion des pièces non retouchées étaient utilisées comme outils et que le travail du bois était une activité importante.

La faune, caractérisée par la prédominance de l'ibex et du chamois, s'est enrichie cette année d'une nouvelle espèce, celle du castor, qui suggère un environnement boisé. L'abondance des marques de dépeçage provoquées par des outils en silex indique que la plupart des débris de faune sont des déchets alimentaires laissés par l'homme.